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Ligue 1 | Mission : Impossible ?

Publié le 27 octobre 2009 par Dredge

Saint-Etienne, Liverpool, Marseille : Ni plus ni moins que le nom des trois adversaires que l'Olympique lyonnais devra rencontrer en l'espace de huit jours. Cette semaine fatidique, qui s'avérait déjà à la fois excitante et difficile dès le calendrier de Ligue des Champions connu, semble aujourd'hui mission impossible au vue des circonstances actuelles. A tord ou à raison ?
Un état de forme inquiétant
Après seulement trois mois de compétition, l'effectif lyonnais semble au bout du rouleau. La cause principale, une vague de blessures aux adducteurs qui mine les hommes de Claude Puel.
Pas moins de six joueurs cadres souffraient au soir de la défaite contre Nice de ce mal (Lloris, Boumsong, Toulalan, Cissokho, Bodmer et Källström). Combiné au retour récent à la compétition de Lisandro, Cris et Delgado pour les mêmes raisons, cela monte à neuf têtes le nombre de joueurs incertains d'être à leur meilleur niveau pour le début du derby. Dont deux (Boumsong et Bodmer) forfaits d'office, et deux (Källström, Cissoko) annoncés improbables.
Et si on rajoute à cela les déceptions récentes (Bastos contre Sochaux, Vercoutre contre l'OGCN), les joueurs touchés durablement (Seguin - claquage musculaire, Cleber Anderson - clavicule), les cas particuliers (Makoun) et les éternels espoirs (Ederson), Claude Puel risque de s'arracher les cheveux à l'approche de ce tournant de la saison.
Et là, difficile de ne pas éviter la comparaison. A contre courant de l'ère Houllier qui avait tenter d'imposer deux doublures à chaque poste, Claude Puel a lui fait le choix délibéré d'un effectif allégé et rajeuni. Si l'idée de garder continuellement tout le monde impliqué n'était pas mauvaise dans le fond, cela semble dans la forme trop juste à ce jour pour opposer une résistance convenable trois fois quatre-vingt-dix minutes en si peu de temps.
Une dynamique rompue
Alors que l'OL avait magistralement bien géré son début de saison, en surfant notamment sur une invincibilité toutes compétitions confondues préservée jusqu'à mi-octobre, les deux défaites en Ligue 1 de cette semaine contre des équipes mal classées ont brisé la bonne dynamique.
La réception de Sochaux (0-2) avant Anfield avait pu passer pour un accident. Mais la lourde humiliation concédée à Nice samedi (4-1) a malheureusement eu deux effets néfastes. Rendre éphémère le nouveau statut accordé par le football français après sa victoire à Anfield quatre jours auparavant. Et surtout, remettre au goût du jour, l'incapacité de l'OL à bien gérer mentalement le passage d'une compétition à une autre malgré sone expérience. Une tare qui avait notamment condammé la saison dernière Lyon dans sa quête d'une huitième couronne nationale d'affilée.
 
Enjeu à tous les étages
Dans son malheur, l'OL ne devra pas s'attendre à une quelconque indulgence de la part de ses adversaires, qui ont eux tout intérêt à remporter leur confrontation.
Dès samedi soir, premier combat : Au delà du derby que l'AS Saint-Etienne n'a plus remporté au stade Geoffroy-Guichard depuis 1994, c'est une place de 16ème de Ligue 1 (à 2 points du premier reléguable) que les verts voudront effacer.
Quatre jours plus tard, Liverpool viendra à Gerland tenter de laver l'affront du match aller et de leur défaite à Anfield et profiter de l'occasion pour se relancer dans un groupe de Ligue des Champions où ils ne figurent actuellement en mauvaise posture.
La venue de l'Olympique de Marseille cloturera la semaine rhodanienne, pour un affrontement entre deux principaux concurrents directs pour le titre. L'OM n'aura certainement pas oublier de se rappeler que c'est ces mêmes lyonnais qui les ont privés du sacre la saison dernière, dans la dernière ligne droite du championnat.
Conclusion : Le dilemme de Claude Puel
Les trois prochains matchs s'annoncent de haute intensité. Malheureusement, difficile de se convaincre que l'OL, qui ne pourra pas compter sur une profondeur de banc d'expérience anihilée par les blessures, aura la capacité de les jouer tous en alignant à chaque fois une équipe à la hauteur de l'événement.
Le dilemme est simple, le bon choix l'est malheureusement beaucoup moins : Faut-il prendre le risque de jouer les trois rendez-vous avec le même 11 de départ au risque de proposer une opposition diminuée sur deux des trois rencontres ? Faut-il au contraire promouvoir plus tôt que prévu l'ensemble du groupe pro B pour l'une des rencontres, afin de se donner un maximum de chances de remporter les deux autres ?
Un choix sera évidemment fait par Claude Puel. Espérons juste qu'il soit au final le plus profitable à l'Olympique lyonnais.


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