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La rencontre d'Alexandre avec la reine des Amazones,Pierre Mignard
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Elles ne se revendiquaient pas les égales des hommes, mais leurs supérieures ! Belliqueuses, ces guerrières n'avaient rien à envier à leurs alter égo du sexe fort, et faisaient preuve de la même cruauté.
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Cachez ce sein...
Descendantes d'Arès, dieu de la guerre, et de la nymphe Harmonie, les Amazones étaient censées vivre sur les pentes du Caucase, en Thrace, ou encore en Scythie méridionale, sur les bords de la mer Noire. Cavalières émérites, elles excellaient dans l'art du combat à cheval. Leur nom, qui signifie en grec "celles qui n'ont pas de sein", renvoie à leur coutume de couper le sein droit des jeunes filles, pour faciliter la pratique du tir à l'arc, leur arme de prédilection après la lance et la hache.
Croqueuses d'hommes.
Peuple matriarcal par excellence, les Amazones ne supportaient les mâles que pour des impératifs de reproduction. Elles s'accouplaient avec les hommes de certains peuples voisins, lors de raids annuels effectués de nuit. Les filles qui naissaient de ces rapports étaient intégrées à la tribu, contrairement aux garçons qui, eux, étaient chassés voire exterminés. Les rares membres de la gent masculine tolérés dans la société amazone étaient rendus aveugles ou boiteux, et n'avaient aucun rôle, ni aucun pouvoir.
Le heurt des héros.
Fier et terrible, ce peuple a mené bien des batailles. Parmi leurs ennemis les plus célèbres, on peut citer certains héros grecs. Pendant la guerre de Troie, Achille serait tombé amoureux de la reine Penthésilée en la voyant mourir lorsqu'il lui retira son armure. Hercule, pour le neuvième de ses travaux, les a affrontées avant de récupérer la ceinture d'Hippolyte, reine des Amazones. Et Bellérophon, le tueur de la Chimère, s'est mesuré à elles. Aidé de Pégase, il les a mises en déroute...
Un genou à terre.
Les Amazones sont représentées dans l'art antique, sur des céramiques, des sarcophages ou sur les frises de certains temples. Il est à noter que la société grecque, qui vouait en elles la personnification de la barbarie, ainsi qu'un danger face à l'ordre établi, n'en faisait pas des conquérantes, préférant dès lors les montrer vaincues par les hommes. Une façon, comme une autre, de rappeler aux femmes de l'Antiquité quelle était leur véritable place...
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