La musique n'adoucit pas les moeurs !

Quand j'entends les premières notes d'une chanson de Pascal Obispo, Calogero ou encore Raphaël, j'ai la très nette sensation qu'on agresse mes oreilles. Et je ne vous dis pas du deuxième effet que provoque Patrick Fiori dans le dedans de moi-même.

Il suffit d'une chanson de l'un de ces saules pleureurs et j'ai le moral qui dégringole dans mes escarpins. Je n'ai qu'une envie, que cette agression auditive s'arrête de suite. Je hurle de rage et de désespoir, même si j'intériorise beaucoup le cri de douleur qui m'étreint.

Aussi, lorsque je lis cet article, des stars montent au créneau parce que certains de leur titres ont servi d'instrument de torture à Gunatamo, je ne me pose plus la question, la musique n'adoucit pas tant les moeurs qu'on veut bien nous le faire croire.
Je suis convaincue que certaines chansons ou musiques ont un pouvoir subliminal peu flatteur pour notre psychisme et peuvent influer négativement sur notre moi profond.

Ainsi, le générique de la série télévisée 1, rue Sésame a-t-il vraiment servi à torturer des détenus de Guantanamo et d'autres centres de détention ? Et American Pie de Don McLean ? Ou encore Born in the USA de Bruce Springsteen ?
Il ne s'agit pas tellement d'un titre plus enclin qu'un autre à faire péter un câble ou un autre, mais le niveau sonore et la répétitivité de certains sons. Un détenu interrogé a mentionné que The Real Slim Shady, du rappeur Eminem, lui a été infligé pendant vingt jours.
Certains détenus citent le plus souvent le heavy metal, le rap et la country parmi les musiques qu'on leur a infligées. Ils mentionnent aussi des chansons, en particulier We Are the Champions, de Queen, et March of the Pigs, du groupe de rock industriel Nine Inch Nails.
En même temps, moi je comprends tout à fait, parce que je devais passer plusieurs jours dans une pièce avec Patrick Fiori au volume élevé, ou pas, pour seul compagnie, ily aurait de quoi de péter une durite.

Photo : Music_by_3_2_1_Agni (Deviantart)