Les débuts d'un futur grand
Actuel meilleur buteur de l'histoire de la sélection suisse, avec ses 40 buts en 70 matchs, Alexander Frei est né le 15 juillet 1979 à Bâle, ville qui l'a vu grandir et débuter chez les professionnels. Effectivement, le buteur suisse a joué pour la première fois un match chez les professionnels en 1997, à tout juste 18 ans. Il marque un but, le premier d'une longue série, sans connaître encore le fabuleux destin qui l'attend. Hélas, Frei ne reste qu'un an dans son club formateur, avant de partir pour Lucerne puis à Thoune ; il passe une saison dans chaque équipe, marquant à 7 reprises dans la première, 15 fois dans l'autre. Au cours de l'été 2000, il réalise un joli coup, comme le club avec qui il signe : le Servette Genève FC. Pour la première fois, l'attaquant passe plus de deux années dans un club ; il se sent vraiment bien dans cette équipe, et ses statistiques le prouvent : en trois saisons avec le club Genèvois, il signe la bagatelle de 36 buts en 64 rencontre, soit une moyennes de 0.56 but par match ! De telles statistiques le font accéder enfin à l'Equipe Nationale de Suisse, mais attirent également l'oeil de plusieurs recruteurs européens. C'est ainsi qu'il signe durant l'hiver 2003 un contrat de trois ans avec le Stade Rennais Football Club.
En Bretagne, il explose et rend heureux
Arrivé à Rennes donc, Alexander Frei est loin d'être connu de tout le monde. Evidemment recruté pour être titulaire à la pointe de l'attaque "Rouge et Noire", il ne satisfait pas les attentes placées en lui lors de sa première demi-saison en Bretagne, ne marquant qu'une fois en treize apparitions. Pour sa première vraie saison sur les bords de la Vilaine en revanche, il épate tout le monde, et termine deuxième meilleur buteur du Championnat avec 19 buts en 28 matchs, mais loin derrière Djibril Cissé et ses 26 buts. Frei s'est fait un pote à Rennes : le capitaine Olivier Monterrubio. Amis dans la vie, passant quelques soirées ensemble, les deux compères se révèlent également de très bons amis sur le pré vert, formant la "doublette magique" de Bretagne. Et ce titre de meilleur buteur de Ligue 1, qu'il convoite tant, il l'obtient enfin en 2005, après avoir inscrit en 36 matchs, pour la première fois de sa carrière, 20 buts en championnat en une saison, exploit jamais réédité depuis. Courtisé par de nombreux clubs, il choisit de passer une dernière année en Bretagne ; malheureusement, cette dernière année s'avère horrible pour lui, et il ne "plante" qu'à 7 reprises en 23 matchs, après une saison entachée par les blessures.
Pendant l'été 2006, il rejoint Dortmund. Dès sa première saison en Allemagne, le "renard des surfaces", comme on l'appelait du côté des supporters "Rouge et Noir", fait l'unanimité. Il score à 16 reprises pour le double de rencontre disputées, à savoir 32. Voyant qu'il confirme ses statistiques partou où il passe, Marseille et surtout la Juventus Turin tentent de l'attirer ! Jugé instransférable par les dirigeants du Borussia, Frei réalise une saison 2007-2008 pauvre, étant de nouveau blessé pendant une grande partie de l'année (6 réalisations en 13 matchs), mais se relève encore plus fort l'année suivante, doublant son compteur de la saison suivante (12 buts en 29 matchs). Mais il est évident qu'Alexander Frei a perdu par ses blessures une partie de ses énormes qualités.Pouvant toutefois rester encore en Allemagne, le Suisse choisit de retourner là où tout a commencé pour lui : au FC Bâle. De retour dans son pays natal après sept ans d'exil, il fait de nombreux heureux, comme souvent : les supporters, les dirigeants, mais aussi lui même. Et le buteur en est déjà à 8 réalisations en 13 rencontres disputées (au 25/10/2009) sous le maillot qui l'a lancé chez les professionnels.
Son histoire en sélection suisse
Alexander Frei, c'est aussi l'histoire du meilleur buteur de l'histoire de l'Equipe Nationale Suisse. Cependant, le buteur a dû faire un sacré chemin pour en arriver à ce fabuleux statut. Sa première cape, il l'a connue le 24 mars 2001 face à la Yougoslavie. Son équipe avait concédé le match nul (1-1). Et tout ne fut pas toujours rose, comme le mauvais exemple qu'il donné pendant l'Euro 2004, au Portugal : provoqué par le meneur de jeu anglais Steven Gerrard (Liverpool), Frei n'avait pas frappé, mais avait craché sur la pépite anglaise. Il sera suspendu pour seulement 3 matchs, une chance pour lui. Mais la plus belle date de son histoire internationale fut sans doute ce jour de mai 2008 : lors d'une rencontre amicale face au Liechtenstein, il marque son 35e but en sélection, devenant ainsi en dépassant Kubilay Türkilmaz, le meilleur buteur de l'histoire de la sélection Suisse. Plus d'un an plus tard, il a rajouté 5 unités à son compteur buts, qui se porte donc à 40 réalisations pour 70 matchs disputés, soit une moyenne de 0.57 but par match. Effarant pour un attaquant international du XXIe siècle ! Et à seulement 30 ans, Alexander Frei a encore de quoi faire rêver les jeunes supporters qui rêvent de l'imiter un jour...
Siou