L'Europe dans l'espace: Objectifs 2025

Publié le 22 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

SELECTION RELATIO SUR LE FIGARO: L’agence spatiale européenne a sélectionné huit projets de mission scientifique, dont deux deviendront réalité à l’horizon 2025.

L’espace est un domaine où les projets doivent se préparer en amont, des années voire des décennies à l’avance. L’agence spatiale européenne (ESA) vient de présélectionner huit projets parmi 53 propositions pour la période allant de 2015 à 2025. A priori, seules deux de ces missions se verront menée à leur terme, avec une dernière sélection en 2009. D’ici là, les nominés devront peaufiner leurs dossiers et démontrer leur intérêt.
Quatre des préselectionnées sont des missions dédiées à notre proche banlieue, le système solaire. Le programme Laplace se propose d’aller enquêter aux alentours de Jupiter, et notamment sur Europe, un des satellites de la géante gazeuse qui pourrait abriter un océan sous sa croûte glaciale. En coopération avec la Nasa, Laplace nécessiterait trois vaisseaux. Mais la mission Tandem lui dispute le sceau d’approbation de l’ESA. Ce programme, qui implique lui aussi la Nasa, veut marcher sur les traces des sondes Cassini et Huygens, et explorer plus avant Saturne et ses lunes, Encelade et Titan (visitez Titant en 3D). Jupiter ou Saturne, l'ESA devrait trancher sous peu.
Une flottille de douze vaisseaux
Deux autres missions d’explorations ont été étudiées avec la Jaxa, l’agence spatiale japonaise. La première, surnommée « Marco Polo », se propose d’intercepter un astéroïde, d’y poser une sonde capable de prélever des échantillons et de revenir sur Terre. La seconde, Cross-Scale, est d’une toute autre ampleur. Il s’agit de placer autour de la Terre trois sphères concentriques composées de quatre vaisseaux d’observations chacune, pour un impressionnant total de 12 engins. Objectif : étudier à plusieurs niveaux le cosmos proche de la Terre, et en particulier les interactions avec notre Soleil.
L’espace plus lointain est le sujet de quatre autres projets. Le premier veut se pencher sur les sujets les plus intriguant de l’astrophysique moderne : la matière noire et l’énergie noire. Deux projets, Dune et SPACE, basées sur des technologies différentes, sont en concurrence. Spica, un projet d’origine japonaise, veut être un archéologue de nouvelle génération, et enquêter sur la formation des étoiles, des galaxies, et de l’Univers, en étudiant le rayonnement infrarouge. XEUS préconise, lui, d’utiliser deux vaisseaux pour étudier les rayons X. Parmi les applications de ce programme se trouvent l’étude des trous noirs supermassifs ou encore celle des grandes structures de l’univers. Enfin, la mission Plato se pose en héritier de Corot, lancé cette année sur la trace des exo-planètes.
Le chasseur d’aliens recalé
Parmi les missions éliminées se trouvaient notamment plusieurs programmes dédiés à Mars et au Soleil, un télescope tout entier dévoué à la traque de l’hydrogène à travers l’Univers, ou l’envoi d’une foreuse sur la Lune. Mais le recalé le plus notable est Darwin, une flottille de cinq vaisseaux qui devait étudier le ciel à la recherche de signes de vie sur les exo-planètes.

 Laurent Suply (lefigaro.fr).

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