Les Montréalaises et les Montréalais se grattent la tête à savoir pour qui voter à la mairie lors de l’élection municipale du 1er novembre. Je les comprends.
J’ai eu l’occasion durant les derniers jours de faire le tour de mes amis pour discuter de l’élection. Ce sont des Montréalais de longue date, qui aiment notre ville et qui pensent à long terme. À ma grande surprise, plusieurs avaient déjà voté, lors du scrutin par anticipation de dimanche dernier. Et à ma plus grande surprise, presque tous ont voté pour le candidat de Projet Montréal, Richard Bergeron.
En général, ils m’ont admis qu’ils ne pouvaient pas se résoudre à voter soit pour Louise Harel, soit pour Gérald Tremblay. Chacun avait ses raisons personnelles qui rimaient avec les mots intégrité et efficacité.
Jusqu’à un certain point leurs arguments rencontrent ceux que je mijote dans ma tête depuis quelques semaines.
Je crois que Gérald Tremblay est une personne honnête et intègre. C’est un homme d’envergure qui a toujours bien représenté Montréal. Cependant, la fin de son règne baigne dans une odeur de scandales qui nuit considérablement à la réputation des Montréalais. Il faut que ça change ! Je lui reproche d’avoir nommé à des postes-clés de l’administration montréalaise, tous les personnages qui sont aujourd’hui la source de nos problèmes. C’est là son principal défaut, il n’a pas su choisir des gens capables de bien servir la ville. On n’engage pas un directeur général sur un coup de téléphone, on ne nomme pas un président de l’exécutif lié, mains et pieds, à un groupe d’entrepreneurs et d’ingénieurs, etc… Gérald Tremblay a failli dans son importante tâche de donner à Montréal une équipe solide pour la diriger.
Je sais que Louise Harel est une personne intègre. Mais comme ministre, elle a été à la source de la loi de la fusion des villes malgré tous les référendums tenus dans les différentes villes visées par la loi, par lesquels les populations ont dit NON à plus de 80% aux fusions proposées. Ce n’était pas le geste d’une grande démocrate. Et ces fusions, suivies des « défusions » ont coûté une fortune aux contribuables. Cela est dû principalement à son manque de vision.
Louise Harel change aussi souvent d’idée comme elle vient tout juste de le faire hier en rapport avec la centralisation des pouvoirs à Montréal. Suite à la pression, en fin de campagne, venant de ses candidats dans les arrondissements, sa proposition est devenue une centralisation-décentralisée. Allez comprendre quelque chose là-dedans !
De plus, je ne crois pas Louise Harel est bien placée pour discuter avec les gouvernements supérieurs pour l’obtention d’aide au développement de Montréal. Avec son passé de « pure et dure » séparatiste et son incapacité à parler la langue anglaise, elle est une personne incapable de représenter tous les Montréalais. Je crains aussi qu’elle provoque des affrontements stériles avec le gouvernement du Québec pour des raisons qui n’auront rien à voir avec le meilleur intérêt des Montréalais.
Quant au président de l’exécutif que Louise Harel propose, il ne semble pas suffisamment compétent pour administrer un budget de quatre milliards de $. C’est un homme d’une expertise, la culture, et malheureusement ce n’est pas suffisant.
Puis, il reste le troisième candidat, Richard Bergeron, l’oublié de cette campagne puisque les médias n’ont parlé que de scandales et ce débat touchait principalement Gérald Tremblay et Louise Harel.
Bergeron est conseiller municipal depuis 4 ans et a fondé le parti Projet Montréal. Il a étudié l’architecture, a une maîtrise en urbanisme, un doctorat en aménagement urbain et il a enseigné à l’institut d’urbanisme. Il a été volontaire au Service universitaire à l’étranger. Il a publié plusieurs livres dont le livre noir de l’automobile. Il a été président des coopératives d’habitation de Montréal. Il a été consultant pour le ministère de la Métropole et responsable des analyses stratégiques de l’agence Métropolitaine de transport. En somme, Richard Bergeron a travaillé sur la planification d’ensemble, l’économie immobilière, la gestion des services, l’environnement, les transports, etc. des milieux urbains. Une bonne expérience pour quelqu’un qui veut diriger une grande ville.
Bergeron est un homme d’idées et propose un programme politique pour une élection municipale de Montréal comme j’ai rarement vu avec des idées aussi originales que pratiques. Son équipe est composée de gens dynamiques, instruits, intelligents, souvent jeunes et prêts à servir. J’ai l’impression qu’ils sont en mesure de redonner un nouveau souffle de qualité de vie à Montréal.
La campagne électorale du parti de Gérard Bergeron fut modeste avec un budget de 200 M $ pour l’ensemble de la ville avec un financement strictement populaire et parfaitement transparent. Cela veut dire qu’élu, Bergeron sera libre de toutes attaches. Et c’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui à l’hôtel de ville dans les circonstances actuelles. Un homme d’éthique professionnelle capable d’assurer que des règles de bonne conduite irréprochable seront respectées par tous les dirigeants élus et les hauts fonctionnaires.
J’ai aussi été impressionné par l’appui à Gérard Bergeron du fameux juge John H. Gomery, qui a dirigé de main de maître l’enquête sur le scandale des commandites à Ottawa. C’est une caution importante de la droiture et de l’intégrité de ce candidat.
Gérard Bergeron mérite d’être mieux connu et je vous encourage à visiter le site de son parti Projet Montréal à http://www.projetmontreal.org/ pour y lire sa biographie, celles de ses candidats et leur programme politique pour l’avenir de Montréal.
Je crois que Gérard Bergeron pourra faire un bon maire de Montréal.
Claude Dupras