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Agaçant ou pas, Bayrou est le seul qui peut battre Sarkozy

Publié le 27 octobre 2009 par Pguillery

Suite à un article publié ce matin sur Marianne2, un commentaire épatant, que je ne résiste pas à reprendre ici (légèrement édité). (Je n'ai pas réussi à trouver l'auteur, uncitoyencommeunautre, donc je n'ai pas pu lui demander s'il est d'accord...). (Téléchargez ici, pour distribuer à vos amis!)

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"Les tambouilles d'appareils (alliances, pas alliances) qu’ils rapportent ne sont là que pour rassurer les militants et les élus locaux. Cela n'a aucun rapport avec la « vraie » politique - celle qui dessine le destin du pays.

En France l'alternance se fait lors de l'élection Présidentielle. Europe Ecologie, les verts, le PS, les Gaullistes, la gauche républicaine, le PG (bref l'arc républicain) ont il un seul présidentiable crédible capable de battre Nicolas Sarkozy lors d'un second tour ? Nada, quetchi, rien, des clous, des nèfles. DSK ne sera pas candidat officiel du PS (si le PS l'intronise, il explose). La bulle médiatique Ségolène Royal a implosé (elle n'était candidate en 2007 que parce que la "nature à horreur du vide", le PS étant fracturé en deux et incapable de faire une synthèse il fallait bien une rustine médiatique pour faire tenir le barnum à bout de souffle). Et Villepin n'a ni appareil, ni moyens, ni antériorité malgré des qualités apparentes. Il n'en reste qu'un, qu'il soit agaçant ou non ni change rien à l'affaire : François Bayrou.

Il est le seul a pouvoir atteindre le second tour et a l'emporter facilement en ce cas en finale. Tout les "tenanciers de boutiques politiques" le savent. En coulisse c'est une évidence, en façade tout le monde fait "genre" pour ne pas démotiver les militants (qui sont en général aussi ouverts d'esprits et objectifs qu'un fan de la Starac). Le seul qui puisse rassembler au second tour, la gauche (républicaine et progressiste), les socialistes (ce qu'il en reste), les verts (l'axe Bobo comme l'axe gaucho), le centre, la droite républicaine et sociale (gaullistes) est le béarnais.

Sa stratégie du désert était évidemment la meilleure : il n'apparaît pas comme un complice des partis ayant "pignon sur rue" mais un sniper républicain. Il s'est opposé avec pugnacité au Président depuis son mini radeau qu'est le Modem, il n'a pas varié de discours depuis 2004, il se réfère sans arrêt aux piliers républicains, il parle sans cesse aux Citoyens et non aux militants (au grand dam de son propre parti d'ailleurs qui n'y comprend rien pour la raison cité plus haut) et surtout il aura réussi l'impensable, c.à.d. être accepté implicitement par la gauche (on ne compte plus les offres de coopération plus ou moins avouées du PS a Europe Ecologie ou des chevènementistes , même Mélenchon a eu un mot gentil c'est dire).

L'homme qui en 2007 était encore traité tous les jours "d'homme de droite" par la gauche et "d'homme de gauche par la droite" (un comble pour un centriste) est maintenant compatible avec la moitié de nos concitoyens et il mord aussi au centre. C'est bingo... Lui qui incarne des valeurs morales post-catholiques (authentiquement républicaines) est "ok" avec la gauche. Voilà une victoire qui en dit long sur son potentiel en 2012 et sur la vague centre-gauche-républicaine et sociale qui peut se former.

Tout le monde le sait. Sarkozy le premier (le Président n'avait pas fait le déplacement à Pau juste pour prendre du bon air lors des municipales, c'est dire la "trouille" qu'inspire Bayrou car on ne s'attaque que ce que l'on craint), l'éleveur de chevaux sera mécaniquement "haut en 2012" et le PS mécaniquement bas (grignoté par le NPA, le PG ou le Front de Gauche, les verts).

L'élargissement du centre à l'arc "centre gauche-centre droit" est en formation. C’est cet arc qui attirera au second tour les voix d’une gauche trop faible nationalement pour l'emporter seule. Sarkozy, qui doit déjà être en train de fourbir sa parade, a peu d’espace entre un FN bien parti pour récupérer une partie de son électorat et un nouveau centre qui ne dupe personne (sauf les élus qui tiennent à leur sièges via un effacement local du candidat de droite pour l'emporter mais pas les citoyens). L'UMP n'a pas beaucoup de réserve au second tour... qui aura lieu face à Bayrou.

En 2007, Bayrou n'était qu'a 6% de Madame Bravitude (c'est à dire un écart de +3/-3). Aujourd’hui il est parfaitement en ligne pour partir d'un niveau de 10/12% en début de campagne (il "pèse" toujours plus seul que son Modem qui est a 6/8%) pour finir a 19% ou 21% - soit d'un souffle devant le candidat PS.... donc élu. CQFD."

© uncitoyencommelesautres, 2009


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