« Les jeunes lisent moins la presse qu'autrefois et regardent beaucoup moins la télévision. Moi j'étais partisan d'un abonnement par jour, on s'est vu très longuement avec les patrons de presse et ils m'ont convaincu pour un journal une fois par semaine. » Frédéric Mitterrand, présent à l'Assemblée nationale pointait du doigt un fait auquel il voulait remédier.
C'est à cette fin qu'il prévoyait début octobre de mettre en place une initiative Mon journal offert, pour que les 18/24 ans, puissent bénéficier d'un abonnement gratuit, conformément aux souhaits initiaux de Nicolas Sarkozy, formulés en janvier dernier.
À l'époque, le président proposait aux jeunes l'accès à un quotidien à compter de ses 18 ans, et dont le coût serait assumé par les éditeurs et charge alors à l'État de payer le transport vers les jeunes en question.
Denis Bouchez, interrogé par l'AFP, explique, bien évidemment, que c'est là « bon moyen pour relancer un intérêt pour la presse quotidienne au sens large, puisque l'opération touche des quotidiens nationaux, départementaux et régionaux ». Le directeur du syndicat de la presse quotidienne ne peut en effet que se féliciter de cette manne pour une presse que l'on ne cesse de dire en danger.
Ainsi, près de 60 quotidiens prendraient part à l'opération, dont le coût est évalué à 5 millions d'euros. Elle s'appuie sur une expérimentation qui a lieu depuis 2006, avec quarante titres de presse quotidienne et régionale.
Selon un récent rapport, entre 1997 et 2008, on a assisté à une baisse notable de la consommation de quotidiens chez les 15/24 ans. Ils étaient 70 % à en lire, dont 20 % chaque jour, contre 58 % l'an passé avec 10 % quotidiennement. On devrait en apprendre un peu plus aujourd'hui et une vaste campagne de publicité sera mise en place à partir du 30 octobre.
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