Né en 1984, Fabien Hertier ne se souvient pas d’avoir commencé à écrire, tant la littérature a toujours occupé une place prépondérante dans sa vie. Si sa préférence le pousse vers les poèmes d’Homère, la Renaissance, les poètes symbolistes et les romanciers du XIXe et de la première moitié du XXe siècle, il sait apprécier toutes les littératures. C’est ce qui va enrichir ses études et diriger ses choix. Après les lettres classiques, le voici aujourd’hui en égyptologie.
Le monde après la pluie
Roman
Hors collection
Alors que l’orage gronde, près du feu, Savinien, vieux berger de la vallée de Séderon, raconte…
Les collines et les vallées de haute Provence qui viennent se perdre dans la plaine de Madrid. Les marches forcées dans la pierraille et les champs d’herbe sèche, au milieu du
ronronnement métallique des chars qui descendent vers la capitale Ibérique.
Les hommes ont souffert, ses compagnons de route sont tombés sous la mitraille. La guerre d’Espagne hante la vie solitaire de Savinien, le rongeant jusqu’au jour de la
délivrance.
Fiche technique
Titre :
Le monde
après la pluie
Auteur :
Fabien
Hertier
Editeur : Elan Sud
Format : 12,5 X 21 cm
176 pages
N° ISBN :
978-2-911137-15-0
prix : 16 €
Les premières lignes
«La ville est là, assise dans une plaine grasse, avec ses toits de tuiles blondes ouverts
comme des corolles, son clocher peuplé de froissements d’ailes, ses fontaines qui crachent l’eau de roche par d’antiques gargouilles. Tout autour les olivaies du Buis, sous d’immenses
dents de pierre dressées comme une armée de vieux géants. Dos au sud, laissons le mont Ventoux endormi aux touffeurs estivales, et suivons une petite route qui grimpe à travers les
collines. Concert assourdissant des cigales, ombre tiède des tilleuls : sous le soleil, on croirait entendre le pas sûr des chevaux…
Passées les gorges de la Rochette, les solitudes des vals d’Ouvèze, le voyageur arrive au col de Mévouillon. Derrière, c’est comme une illumination, avec les cimes cristallines des Alpes
qui se découpent à l’horizon…
C’est là, juste après le dos d’herbe du col. La route semble se jeter dans le vide, se précipiter contre l’éther, puis elle se ravise et plonge avec la joie de l’épervier. Derrière, c’est
une terre oubliée d’Arcadie, ouverte au loin jusqu’à la plaine du Buëch. Des dieux – peut-être l’ombre des nuages – marchent sur les plateaux balayés par le vent, des petits chênes tordus
tendent vers le ciel leur épouvante de branches, des hêtres immenses poussent silencieusement au fond des combes…