Identité nationale : Eric Besson chasse-t-il sur les terres du FN ?
Publié le 27 octobre 2009 par Richard Kirsch
Ca sent les élections , Eric Besson monte au front (pas mal non ?) pour sensibiliser l'électorat de droite , voire d'extrême droite si affinité. Le revoilà donc notre ministre de l'immigration en brandissant cette fois l'arme de l'identité nationale, en d'autres termes : qui est ou se sent Français ? On n'est pas très loin du "qui a le droit de revendiquer la nationalité Française ? . Nous flirtons là avec une notion bien connue ,bon d'accord un peu pétainiste et franchement Le Penniste : la France aux Français . Surréaliste . Alors que l'on se bat pour la constitution d'une Europe puissante , ou l'on nous parle et reparle de mondialisation, voilà Eric Besson (envoyé spécial de Sarko) qui agite une redéfinition de l'identité nationale . Bref, il va falloir revoir les critères d'identité française . Par exemple , se promener avec un berret et une baguette sous le bras , là ça fait vraiment français . En revanche si t'es un peu basané, né en France et tes parents aussi mais hélas que tu portes un boubou africain l'été , ça le fait pas . Toutefois, si t'es portuguais ou polonais depuis trois générations , tu fais malgré tout plus Français que dans le cas précédent. . C'est pas compliqué l'identité française , car nous dit Besson : il s'agit avant tout de mentalité et d'un zest de légalité . Exemple, si tu es Français d'origine maghrébine , un beur quoi , et si tu déclares rêver de finir vivre tes jours au bled , t'es pas vraiment français dans l'esprit selon Eric Besson . Le Pen disait , Sarko aussi je crois ? : la France tu l'aimes ou tu la quittes . La fibre et les racines fran-çai-ses ! Eric Besson relance donc ce débat stratégique à la veille des prochains scrutins car il ne faut pas trop tarder et surtout profiter de la conjoncture pour frapper l'électeur nationaliste dubitatif et dérouté , avant que la gauche ne s'empare du thème et l'exploite . Besson , il est dans le timing ! il ne lui reste plus qu'à refaire les comptes, sur 66 millions, combien y-a-t-il encore de " vrais Français ".