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Varsovie: un air plus «européen»

Publié le 22 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

DECRYPTAGE RELATIO

Les premiers signes d’un vrai changement n’ont pas tardé, en Pologne :

Plateforme civique (PO), le parti sorti victorieux des élections polonaises, annoncé que le futur gouvernement libéral polonais adhérera à la Charte des droits fondamentaux, jusqu'à présent rejetée par la Pologne. Une excellente nouvelle pour les démocrates polonais et pour tous ceux qui pensent que respect des valeurs traditionnelles n’est pas synonyme de moralisme ultra conservateur plus dominé par le bigotisme d’un autre âge que par le respect de la morale chrétienne. Varsovie ne voulait pas entendre parler de cette Charte en raison des interdictions qu’elle entraîne en matière de discriminations liées aux mœurs sexuelles. Rappelons que l’homophobie est considérée comme un délit en droit européen (Convention du Conseil de l’europe)

>>> Les libéraux ont confirmé leur volonté de travailler dans la perspective d’une adhésion à l’euro, pour 2012 ou 13.  « Ce sera un gouvernement de modernité, de participation très active dans l'Union européenne, a déclaré à l'Agence France-Presse l'eurodéputé PO Jacek Saryusz-Wolski qui, pourtant, avait été à l’origine, avec Jan Rokita, du célèbre slogan de 2003 "Nice ou la mort" qui défendait le maintien du traité avantageux signé en 2000, garantissant à la Pologne le statut de "grand pays".

>>> Donald Tusk a confirmé qu’il jouerait à fond la carte de la concertation européenne en termes de diplomatie et qu’il ferait du retrait rapide des troupes polonaises en Irak l'une de ses priorités

>>>Sous l'impulsion du nouveau gouvernement libéral, Varsovie devrait améliorer ses relations avec Berlin, mises à mal depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs polonais en 2005. Le « triangle de Weimar », cadre de concertation à trois (France, Allemagne, Pologne) devrait recouvrer toute son utilité.

>>>Très libérale en matière économique, la PO entend endiguer l'émigration en masse des Polonais vers le Royaume-Uni et l'Irlande, qui sont partis y travailler depuis l'adhésion de la Pologne à l'UE en 2004. Elle fait miroiter "le miracle économique" à l'irlandaise, la reprise des privatisations, la mise en place de l'impôt à taux unique, et des mesures visant à faciliter la création et l'activité des entreprises. Encore faut-il qu’en matière économique, le gouvernement puisse surmonter les blocages législatifs que le Président de la république peut exercer en n’avalisant pas les lois votées…

C’est Donald Tusk, 50 ans, qui va avoir la lourde tache de diriger le gouvernement polonais. Il est un peu un rescapé de la politique : il était sorti laminé de sa double défaite aux législatives et à la présidentielle de 2005 face à la droite conservatrice (Droit et Justice, PiS). Originaire de Gdansk (nord), le berceau du syndicat Solidarnosc, le chef de file de la PO est un libéral convaincu, adversaire de l'Etat providence et interventionniste, partisan d'une place plus large aux initiatives de la société civile et des entrepreneurs. Il va poursuivre les luttes contre ce qu’il appelle la « communisation » et qui recouvre la corruption. 

« Il n'y aura pas de Pologne transparente sans lever le voile sur la Pologne communiste », a récemment déclaré M. Tusk. Proche de Lech Walesa, "l'homme à la moustache" qu'il n'a pas manqué de saluer dimanche au soir dans son discours de victoire, Donald Tusk revendique sa parenté avec les autres leaders du centre-droit européen, rattachés au Parti populaire européen (PPE) dont le groupe au Parlement européen est dirigé par Joseph DAUL.

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