Faut-il que le gouvernement soit au plus mal pour vouloir insister sur un sujet aussi sensible, faisant courir au pays le risque d'un dérapage racial qui n'arrangerait personne, sinon les courants extrémistes d'une droite frustrée et toujours revancharde, pour qui le mal est déjà identifié. En utilisant la question raciale comme placebo à l'incapacité gouvernementale, monsieur Eric Besson, faisant diversion, joue avec des allumettes dans l'usine à gaz. C'est cela la mission d'un ministre politiquement responsable ? Pour noyer le poisson, monsieur Besson parle de « grand débat », de « forces vives » et de « grand colloque de synthèse », avant d'ajouter, le miel collé au ciel de la bouche : «aux préfets et aux sous-préfets d'organiser des réunions avec les forces vives de la Nation sur le thème de qu'est-ce qu'être Français, quelles sont les valeurs qui nous relient, quelle est la nature du lien qui fait que nous sommes français et que nous devons être fiers”.
Avant d'ajouter, version Jean-Marie : “Il faut réaffirmer les valeurs de l'identité nationale et la fierté d'être français. »
Le plus beau dans son intervention étant cette conclusion sertie dans le métal de la honte la plus crasse : “Je pense par exemple qu'il serait bon - aux États-Unis c'est banal, en France ça reste parfois compliqué - que tous les jeunes Français aient une fois dans l'année l'occasion de chanter la Marseillaise.
Ce que vous faites monsieur Besson n'est pas défendre les valeurs de la République, ni celles de la constitution. Ce que vous faites s'appelle incitation à la haine raciale. A grossier et vulgaire, vous venez d'ajouter une autre qualité : facho !