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lundi 22 octobre 2007
Ce film brille surtout par son montage et sa mise en scène comme beaucoup de films soviétiques de l'époque. Au début, on démarre par une succession de plans fixes passant d'une action à l'autre mais, ici le langage produit le montage est beaucoup moins décryptable que dans d'autres films russes de l'époque notamment les films d'Eisenstein. Le cinéaste tente aussi des angles de plan audacieux et manie pas mal les gros plans. Quoique sur ce dernier aspect j'ai un peu de mal à juger car pour une fois avec Bach films les images sont de bonne qualité mais le cadrage est vraiment très mauvais. Je suppose que cela ne vient pas de Dovjenko.
Du côté du scénario, on retrouve toujours le côté propagande des grands films soviétiques des années vingt avec l'apothéose finale, l'ouvrier Ukrainien ouvrant sa chemise pour montrer son torse résitant aux balles bourgeoises. Mais, en revanche l'intrigue est très confuse surtout pour quelqu'un comme moi qui n'ait pas vécu à cette époque et ne connaît tous les détails du début de la révolution russe. Au milieu du film, le cinéaste montre les débats d'une assemblée et est obligé de recourir à de nombreux intertitres ce qui rend ce passage très ennuyeux.