Vidanges

Par Guimond

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai

Nous reviendrons des mutants

Vidanger les urnes aux téméraires

Nos écailles remontent les siècles

Dans un champ de vaisseaux cassés

Comme une arme craquelée d’écorce

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai

Le serpent à sornettes glisse sous roche

Entre les franges du saccage brutal

Au jour du grave tri mental

Nos espèces hissent sous la laine

La croyance arme ses musquets

Pendant les préparatifs en éclosion

Du déluge de notre insanité d’égoisme

Je te rejoins dans le rang qui rush

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai

À la démesure Biblique

En vieux bois de pipe

Tailladée sur mesure

Qui s’en vient décérébrer large et loin

Comme un coup de trique patraque

Nous sourirons en dent-de-scie

Désarmés dans la brillante lumière

Au bout d’un canon scié brandit

À la fourche des cendres

Au bout du chemin le Nazistan

Je me souviens que je t’attendrai.