La hausse du marché va t'elle se poursuivre?

Publié le 26 octobre 2009 par Boursomax

Attention à la fin de la période de résultats! Si la microéconomie (résultats des sociétés) pour le 3eme trimestre a été globalement satisfaisante, tous les regards vont maintenant se porter sur la macro-économie. La hausse de  l'euro qui dépasse 1.50 contre le dollar risque également de pénaliser la croissance en Europe.
Et maintenant ? Si l'année se terminait à fin octobre, le bilan ne serait pas mauvais : près de 20% de hausse sur l'année après un premier trimestre désastreux et des investisseurs qui reprennent - timidement - le chemin de la bourse dans un volume de transactions qui s'étoffe. 
Il convient de surveiller trois paramètres qui risquent de "driver" le marché :

1) la hausse de l'euro et la baisse du dollar vont affaiblir les valeurs dollar
Ce n'est pas parce que l'Europe est structurellement plus puissante que l'euro s'apprécie. C'est davantage la montagne de dettes libellés par les Etats Unis qui commence à inquiéter. De plus le dollar devient la monnaie référence pour les opération de carry trade. A taux zéro, les investisseurs (institutionnels) empruntent en dollar et replacent sur des monnaies offrant une plus grande rémunération (dollar australien par exemple). Cette situation est périlleuse pour la croissance européenne et toutes les grandes valeurs exportatrices du
CAC devraient voir leurs résultats "rognés" par la flambée de l'euro. Attention donc à des sociétés comme Schneider, LVMH, Lafarge

2) Le retour de la Chine va renchérir les matières premières

La croissance repart en Chine. S'est elle réellement arrêtée? Avec une croissance de 7.7% au troisième trimestre de son produit intérieur brut (PIB), les cadres du parti table sur une croissance 8 % pour l'année 2009. La plupart des économistes tablent sur une croissance plus forte encore en 2010 étant donné la faiblesse relative de l'année 2009,a avoisinant les 10%. La Chine a été frappé par la crise mais grâce aux formidables dépenses engagées dans les infrastructures, le recul n'a été que partiel. La Chine devrait donc poursuivre en 2010 son plan de marche et provoquer comme en 2008 des tensions sur les matières premières.

3) la confiance et la consommation du consommateur US donneront le signal de la reprise

Lors de la dernière étude sur la confiance du consommateur (Université du Michigan), celui ci s'est montré morose. Comment en serait il autrement? Hausse du chômage pour les uns, stagnation des salaires pour les autres, impôts en hausse, immobilier en berne...pas de quoi se réjouir pour l'américain moyen. Or c'est de son niveau de consommation, sinon d'endettement que dépend la vigueur de la reprise.

Celui ci a pourtant entamé une cure d'amaigrissement de ses dépenses et augmenté son niveau d'épargne. Celui ci pourrait atteindre les 8% alors qu'il était négatif il y a quelques mois.

Ces indicateurs avancés sont en tout cas à surveiller de près. Ils signeront le retour de la reprise, bien plus que d'autres chiffres macroéconomiques dits indicateurs retardés (PIB par exemple).

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il y a fort à parier que des engouements devraient resurgir à l'identique : pétrole, matières premières, pays émergents.

L'appétit pour le risque est en train de revenir. Le changement de décennie pourrait être le signal d'une nouvelle flambée.

Notre objectif reste un CAC entre 3900 et 4100 d'ici la fin de l'année. Il convient d'être selectif et de repondérer les matières premières, en surveillant les indicateurs avancés que sont le moral du consommateur US et son niveau d'épargne.


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