eco-SAPIENS va souffler sa deuxième bougie.
L’année dernière, une centaine de personnes étaient venue en vrac :
- passer dire bonjour,
- montrer les pitchouns,
- assister à l’assemblée générale (ouverte à nos sociétaires… mais aussi à tous les curieux !),
- débattre du greenwashing en présence de deux jeunes invités pour l’occasion,
- danser et goûter l’ivresse bio/équitable…
En 2009, nous serons heureux d’accueillir pour notre deuxième anniversaire tous les eco-SAPIENS, néophytes ou confirmés. Pour cela rien, de plus simple ! Être à Marseille le Vendredi 27 Novembre. Un peu comme un point d’orgue du mois de l’économie sociale et solidaire qui, à n’en pas douter, devrait faire vibrer la France entière.
Tiens, pour cette seconde édition, nous lançons un thème. Les nouveaux modes d’action !
En effet, le sommet de Copenhague approche et le rassemblement qui aura lieu au royaume du Danemark sera indéniablement nouveau. Si l’on est habitué aux rencontres altermondialistes (Seattle bien sûr, Gênes, plus récemment Strasbourg) où les tensions sont connues, il est moins fréquent de voir des militants non pas contester mais simplement « faire nombre» . Avec l’espoir de faire plier.
Enfin…
Mais il y a de grandes chances que l’espoir populaire soit déçu par l’esprit politique. Car il est probable que le lobbying industriel (pétrole, pesticides, viande, grande distribution, etc) l’emporte. Mais ce qui est certain, c’est que la prise de conscience mondiale s’est accélérée, s’accélère et s’accélérera encore jusqu’à ce que ce système absurde s’effondre.
Il y a selon moi un paradoxe avec Copenhague.
D’un côté la nécessité de mettre le paquet, de placer tout l’espoir qui reste aux militants de la première comme de la dernière heure.
De l’autre, la quasi-certitude que ces espoirs seront déçus, trahis, galvaudés.
Je ne dis pas cela par cynisme (» cette manière de faire croire que l’on est lucide quand on a rien compris…» ) mais par anticipation. Il n’y a rien de plus révoltant qu’une espérance déçue. Après, on peut être tenté de baisser les bras, de dire « tout est pourri au royaume du Danemark» et de ne plus jamais espérer.
Le Grenelle de l’Environnement en France a, qu’on le veuille ou non, été une déception. Oui les autoroutes continuent, oui le nucléaire est renforcé, oui il y aura un circuit de F1, oui les cantines ne seront pas bio avant des lustres. Etc.
Mais les choses ont changé. Les récentes élections européennes ont placé des personnalités inespérées à l’assemblée nationale (une figure de la Confédération paysanne, un ancien directeur Greenpeace…)
On croit avancer de trois pas. Mais on en fait que deux. Et on recule encore d’un. Au final, on a bel et bien avancé.
Avec les nouveaux modes d’action, plus ludiques, plus variés, moins prévisibles, il y a moyen de faire encore plus de pas. Ce sont bien sûr les grands rassemblements, type flashmob, mais aussi le clown-activisme, le théâtre forum, le buzz viral sur Internet etc.
On peut naturellement s’interroger sur ces nouvelles manières de revendiquer. Plus clientélistes (le militant devient un consommateur de causes…), plus éphémères, plus narcissiques peut-être.
Mais bon, le monde a changé. Le lobbying est désormais officialisé à Bruxelles comme à Paris. Les medias sont concentrés comme jamais, la politique se fait toujours plus spectacle. Il était urgent que l’alternative change aussi.
D’autant que nous sommes bien plus créatifs !
PS: les intervenants pour le 27 sont toujours à trouver ! Si vous avez des idées…