Vous avez remarqué comme le temps était doux, hier ? Les arbres dorés, tout le long du fleuve, c'est très beau. J'étais invitée à une choucroute party, hier midi (arrosée d'un gewurtz vendanges tardives à se damner). Pour l'apéro, j'avais apporté du X Noir à des convives grands amateurs de Royal Rouge.
Pour bien commencer la semaine, revenons à des considérations moins prosaïques. Mon ami Olivier m'a fait passer un document scotchant, ce matin, sur un fildefériste, Philippe Petit. Alors que je babillais dans ma poussette, en 1974, il s'est rendu célèbre en marchant sur un câble de 60 mètres tendu illégalement entre les Twin Towers, à New York. Un truc de dingue, qui fait l'objet d'un documentaire de James Marsh (sortie le 4 décembre en DVD et diffusé sur Canal+ le 23 décembre).
“Une traversée sur un fil est une métaphore de la vie, dit-il. Il y a un début, une fin, une progression, et si l'on fait un pas à côté, on meurt. Le funambule relie les choses vouées à être éloignées, c'est sa dimension mystique … Pour moi, ca paraît tellement simple que la vie doit être vécue sur le fil. D'entretenir sa rébellion, de refuser de se conformer aux règles, de refuser son propre succès, de refuser de se répéter, de voir chaque jour, chaque année, chaque idée comme un réel défi. Ainsi, nous vivrons notre vie sur la corde raide.” Je partage cette conception de la vie, à ceci près que j'ai peur du vide.
Photo : En 1989, Philippe Petit (le mal nommé) a marché sur un fil tendu entre le Trocadéro et le deuxième étage de la Tour Eiffel.