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Kaamelott, cruelle estocade finale

Publié le 26 octobre 2009 par Livmarlene
Kaamelott, cruelle estocade finale

G*R*R*!

Je ne veux pas ! Non, je ne veux pas regarder le prime time d’M6 samedi prochain. Pourquoi ? Parce que la petite chaîne qui monte me fait le pire coup de son Histoire, Pardi ! Diffuser les trois derniers épisodes de la saga Kaamelott. Vous ne voyez pas le problème ? Eh, nettoyez vos lunettes : si je les regarde pas et si pleins d’autres font comme moi, leur taux d’audience va chuter ! Mais si je les suis, alors ce sera fini, de ma vie, je n’aurai plus jamais rien de neuf à me mettre sous la dent au sujet du Royaume de Bretagne. Je devrai renoncer à la série qui m’a faite rire quand j’avais le bourdon, m’a montré que potache et finesse pouvaient constituer un délicieux “jus de vierge” (pour les incultes, c’est un cocktail médiéval), m’a fait aimer des personnages en leur donnant toujours plus de profondeur au fil des livres.

Kaamelott, pour l’humble créative que je suis, c’est en même temps un modèle et une source de foi. Rien d’hépatique là-dedans, pourtant me voilà au bord de la jaunisse.

Que vais-je devenir sans le roi Arthur et sa Dame Du Lac, sans les “chante-sloubi” de Perceval, sans Guenièvre et sa vaine quête du coup de boutoir conjugal ? Même les personnages secondaires vont me manquer. D’abord le féroce Attila et son (unique recrue) armée conquérante, mais aussi, il va sans dire, le chef burgonde ponctuant la poésie de ses propos de ses musiques digestives. Et le maître d’armes, vous croyez que ça va être facile de se passer de ses exhortations fleuries du genre “Je vais vous décoller le gras du cul, ça vous fera ça de moins à trimballer !” ? Si je vais dans le détail, je risque de vous pondre un billet long comme une Bible, parce que tous les personnages ont quelque chose de drôle et d’attachant, tous !

Aussi, comprenez mon désarroi... Bien sûr j’ai les DVD et connaissant M6, on n’a pas fini de voir des rediffs. Mais ce ne sera plus pareil.

Combien de fois me suis-je surprise à rêver de rejoindre cette équipe de boutes-en-train géniaux de l’autre côté de l’écran, pour connaître l’exaltation de contribuer à offrir un bon lifting à un mythe éculé ? Mais voilà, Alexandre Astier a fait le tour de la légende arthurienne, il a patiemment progressé des cours métrages diffusables dans n’importe quel ordre jusqu’aux épisodes de 50 minutes que nous découvrons en ce moment. Et moi, couarde que je suis, je n’ai jamais osé tenter ma chance.

Oh si je l’avais fait, rien ne dit que parmi tous les postulants, ma bobine aurait été retenue. Mais maintenant, c’est trop tard. Pour Kaamelott en tout cas... Mais il me vient une folle idée, allez, je me lance !

Cher Monsieur Astier,

je ne sais vers quelles aventures votre talent polymorphe va vous emmener, mais si un de ces jours, par le plus grand des hasards, vous aviez ne serait-ce qu’une toute petite place dans votre équipe pour une (encore) jeune inconditionnelle de ce que vous faites, dégrossie en réalisation audiovisuelle, possédant, outre un talent certain pour l’écriture (les chrysanthèmes en promo, 12 pour le prix de 5 !), des notions de techniques scénaristiques, pas mal de cours de théâtre derrière elle et une carrière professionnelle, comment dire... en pleine mutation, alors je suis celle qu’il vous faut. A toutes fins utiles, je me permets d’ajouter que je fais merveilleusement le café, que je suis une fine pâtissière et que je touche ma bille dès qu’il s’agit de bricoler ou de coudre.

Aussi, bien que la forme soit peu conventionnelle, veuillez considérer ce billet comme la plus sérieuse des candidatures spontanées. Mes prétentions salariales... Bin à vrai dire vous concernant, je n’en ai pas. Tout ce qui compte pour moi, c’est le Graal : pouvoir vous approcher dans l’exercice de votre art, vous observer, vous aider dans la mesure de mes capacités et apprendre tout ce que je pourrai.

Merci pour toutes ces heures de rire que vous nous avez offertes à nous, téléspectateurs avides, pour cette belle histoire que vous nous avez racontée comme personne n’avait su le faire avant vous, pour les vrais beaux personnages féminins que vous avez composés.

Dans l’espoir fou d’un commentaire de votre part (vu la fréquentation de mon blog, je suis pas sûre...), je vous prie d’agréer, Monsieur Astier, l’expression de ma sincère admiration.

Liv Marlène alias Fleur de Cactus.

Juste pour le plaisir, une petite vidéo des meilleurs moments d’Yvain et Gauvain :


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