Alors d'un côté, nous avons donc les deux soeurs Hoffe vivant à Tel-Aviv qui ne veulent rien savoir et conservent jalousement les archives inédites de l'écrivain. Avec un procès en cours, qui s'embourbe... De l'autre, donc, l'avocat de l'établissement national, Meir Heller, qui maintenant va faire des pieds et des mains pour récupérer la version du Procès, pour « réparer une erreur historique », estime-t-il.
Bien sûr, cela se ferait en échange d'une contrepartie financière, en puisant dans l'argent qui devrait - c'est très fort... - être remis aux deux soeurs Hoffe (devenues les ayants droit de Kafka), mais que la justice a gelé en attendant la résolution du différend. Ce qui, évidemment, n'est pas du goût des deux soeurs, et moins encore de leur avocat.
La vente de ce livre s'est pourtant faite en toute légalité à l'époque devant les yeux du monde, sans que personne ne réagisse. Pourquoi donc aujourd'hui réclamer son retour ? On attend ainsi la réaction allemande pour savoir si un procès - stupide, autant que kafkaïen, mais surtout international - s'ouvre pour trancher.