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Pierluigi Bersani élu chef de la gauche italienne par des primaires

Publié le 26 octobre 2009 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/10/26/pierluigi-bersani-nouveau-chef-de-la-gauche-italienne_1258646_3214.html#ens_id=1191686&xtor=AL-32280151
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Pierluigi Bersani, nouveau chef de la gauche italienne
LEMONDE.FR | 26.10.09 | 07h58  •  Mis à jour le 26.10.09 | 08h23
Pierluigi Bersani, 58 ans, a été déclaré, dimanche 25 octobre, secrétaire général du Parti démocrate (PD, centre gauche) sans attendre les résultats définitifs des primaires. Il aurait remporté 52 % des suffrages des 2,5 millions de sympathisants du parti qui se sont rendus dans un des 9 800 bureaux de votes installés dans toute l'Italie.
 
Leur vote confirme celui des inscrits du PD qui, il y a deux semaines, avaient déjà accordé leur faveur à l'ancien ministre des transports, de l'industrie et de l'économie de Romano Prodi. Ses deux adversaires, Dario Franceschini et Ignazio Marino, recueillent respectivement 34 % et 14 % des suffrages.
Né le 29 septembre 1951, dans la région "rouge" d'Emilie-Romagne, Pierluigi Bersani, diplômé en philosophie, catholique est entré en politique dans les rangs du Parti communiste italien (PCI) avant de rejoindre le parti des démocrates de gauche (DS) puis L'Olivier, la confédération des partis de centre gauche qui porta M. Prodi au pouvoir en 1996, puis en 2006. Cette alliance, qui a permis à la gauche d'accéder au pouvoir – sans réussir à s'y maintenir – garde les faveurs de M. Bersani. Amateur de cigarillos toscans, il passe pour moderne et ouvert aux réformes.
"Je ferai le secrétaire général à ma manière", a déclaré le vainqueur, dimanche soir après avoir tendu la main à ses adversaires afin qu'ils travaillent ensemble dans un parti qui soit "une alternative", un parti "sans maître" absolu, a-t-il ajouté, en référence au Peuple de la liberté (droite) dirigé par Silvio Berlusconi comme s'il s'agissait d'une de ses entreprises. M. Bersani a également souhaité "la collaboration de toutes les oppositions" à l'actuel président du conseil.
Au-delà de la victoire de M. Bersani, le Parti démocrate a démontré sa vitalité et sa capacité de mobilisation malgré l'omniprésence médiatique du "Cavaliere". Critiqué pour sa "mollesse", son "ambiguïté" et n'ayant connu que des défaites, le PD reste une offre politique attractive deux ans après sa création. Enfin les Italiens ont dit leur attachement à ce système des primaires, observé de près par le Parti socialiste français.
LA QUESTION MORALE
La participation a dépassé les espoirs des responsables du PD qui la voyait aux alentours des deux millions. Elle est cependant moins forte qu'en 2007, lorsque 3,5 millions de personnes avaient choisi Walter Veltroni pour défier M. Berlusconi aux élections législatives, ou en 2005 lorsque 4,3 millions d'Italiens avaient adoubé M. Prodi. Mais elle est amplement suffisante pour crier "victoire" dans les rangs du centre gauche où les bonnes nouvelles sont rares. Même le cinéaste Nanni Moretti, extrêmement critique à l'égard de la gauche, a été voter à Rome. L'afflux des électeurs a déjoué les pronostics et les analyses, qui tablaient sur une abstention record après que, samedi, le président de gauche de la région Latium, Piero Marrazzo, avait dû se résoudre à la démission suite aux révélations dans sa presse de ses fréquentations assidues de prostituées transsexuelles.
D'autres affaires ont également secoué le parti depuis sa naissance. Plusieurs de ses élus, comme le président de la région Campanie, Antonio Bassolino, sont en "odeur de mafia". Il y a deux semaines, les magistrats de Castellamare di Stabia, dans la province de Naples, sont parvenus à élucider le meurtre d'un conseiller municipal survenu quelques mois plus tôt : ses tueurs étaient eux aussi inscrits au Parti démocrate, tout comme l'épouse d'un puissant chef de la camorra…
Outre "la question morale" qui mine le parti, M. Bersani trouvera également sur son bureau de nouveau secrétaire le problème de la ligne politique, notamment sur les questions de société. Le vote "en conscience" accordé aux élus masque bien souvent une incapacité à trancher entre laïques venus du PCI et catholiques héritiers de la défunte démocratie chrétienne.
Récemment le parti s'est à nouveau divisé sur un projet de loi visant à alourdir les peines en cas de discrimination et de violences faites aux homosexuels. Une députée catholique, Paola Binetti, avait voté contre ce texte avec la droite, le renvoyant aux oubliettes.
Se pose enfin la question des alliances. L'ancien ministre de l'économie se dit prêt à traiter aussi bien avec les centristes catholiques de l'union du centre qu'avec les "justicialistes" de l'Italie des valeurs emmenés par l'ancien juge Antonio di Pietro. Les élections régionales de mars où treize régions – dont sept tenues par la gauche – seront mises en jeu vont constituer le banc d'essai de la bonne volonté de Pierluigi Bersani. Et le premier écueil.
Philippe Ridet
http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/10/25/embarassee-par-un-scandale-de-moeurs-la-gauche-italienne-se-cherche-un-chef_1258516_3214.html#ens_id=1191686
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Embarrassée par un scandale de moeurs, la gauche italienne se cherche un chef
LEMONDE.FR avec AP | 25.10.09 | 07h53  •  Mis à jour le 25.10.09 | 08h24
es militants du Parti démocrate (centre-gauche) italien votent ce dimanche pour se choisir un nouveau chef. Déjà désorganisé par sa défaite de 2008 face à Silvio Berlusconi, le principal parti d'opposition doit également faire face depuis deux jours à un scandale de moeurs qui touche l'un de ses hommes forts.
 
Piero Marazzo, 51 ans, occupait le prestigieux poste de gouverneur du Lazio, la région où se situe notamment Rome. Il a dû quitter son poste, samedi, après la révélation de l'existence d'une vidéo le montrant en compagnie d'un transsexuel dans un appartement de Rome. Quatre policiers ont été arrêtés et sont suspectés d'avoit tenté de le faire chanter. La vidéo n'a pas été diffusée, et Piero Marazzo affirme qu'il s'agit d'une vidéo truquée et d'une cabbale pour obtenir sa démission.
Sous pression, Piero Marazzo a toutefois dû confier les affaires courantes à son suppléant, et devrait annoncer sous peu sa démission. L'affaire a fait les gros titres de toute la presse italienne, qui avait consacré ces dernières semaines de nombreux articles aux relations troubles entretenues par Silvio Berlusconi avec plusieurs jeunes femmes.
TROIS CANDIDATS EN LICE
Trois candidats s'affrontent lors du vote interne de ce week-end. Outre le premier secrétaire sortant, Dario Franceschini, il s'agit de Pier Luigi Bersani, ancien ministre de l'industire, et d'Ignazio Marino, qui fait figure d'outsider dans ce scrutin.
Bersani est considéré comme le favori. Toutefois, si aucun des candidats ne rassemble plus de 50 % des suffrages, le deuxième tour entre les deux candidats arrivés en tête se jouera lors d'une assemblée générale du parti, le mois prochain.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/10/22/enquete-contre-des-groupes-facebook-appelant-a-tuer-berlusconi_1257537_651865.html#ens_id=1191686
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-651865,50-1257537,0.html
Enquête contre des groupes Facebook appelant à tuer Berlusconi
LEMONDE.FR avec Reuters | 22.10.09 | 14h54
es autorités italiennes ont ouvert une enquête sur plusieurs groupes du réseau social Facebook portant la mention "Tuons Berlusconi". Elles font valoir qu'ils incitent à la haine et pourraient être au bout du compte les instigateurs d'un véritable attentat à l'encontre du président du Conseil italien. Au moins trois groupes portent le titre "Uccidiamo Berlusconi", pour environ 16 540 membres au total. Chacun comporte une photo de Silvio Berlusconi à l'intérieur d'un cercle rouge barré d'une ligne en diagonale.
 
"Ces groupes attisent la haine à l'encontre de Berlusconi, ils appellent à son meurtre (...). J'attends des magistrats qu'ils fassent leur devoir (et enquêtent)", a dit le ministre de la justice, Angelino Alfano. La police envisage de fermer les groupes en question, qui sont apparus à la fin de l'année dernière mais dont le nombre de membres a augmenté considérablement ces derniers mois avec les démêlés judiciaires de Silvio Berlusconi et les polémiques sur sa vie privée.
UN PRÉCÉDENT AVEC LA MAFIA
Ce n'est pas la première fois que les autorités italiennes souhaitent interdire des pages Facebook : ces derniers mois, la recrudescence de pages faisant l'apologie de chefs célèbres de la mafia, dont un groupe de fans de Roberto Provenzano, arrêté en 2006 après une cavale de près de quarante ans, avait provoqué un débat national en Italie. Des parlementaires membres de la commission anti-mafia en avaient appelé au boycott du réseau social, accusé de ne rien faire pour empêcher ces groupes de proliférer. Un projet de loi imposant aux fournisseurs d'accès de bloquer les pages Web faisant l'apologie du crime organisé avait également été déposé.
Plusieurs associations, ainsi que la division italienne de Google, avaient mis en garde contre le risque de censure que permettrait une telle législation.


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