Quelques amendements présentés par le rapporteur UMP ont été adoptés contre l’avis du gouvernement pour faire préciser que le capital de l’établissement sera détenu a 100% par l’état et des personnes de droit public. C’est dire la confusion qui règne dans la majorité et l’inquiétude de ses élus face au projet gouvernemental. Il a fallu un autre amendement de la majorité pour garantir le financement de la présence territoriale.
Incertitudes, inexactitudes, mensonges : tout dans ce projet marque l’insincérité du projet du gouvernement. La campagne - menée à grands frais par le Premier ministre qui a écrit aux Maires pour les convaincre de soutenir ce projet - et la convocation des cadres dirigeants pour porter la bonne parole traduisent cette fébrilité.
Autre scandale : non seulement il va falloir privatiser La Poste, mais en plus il faudrait subventionner les opérateurs privés qui veulent s’imposer sur le marché.
Le culot ne manque aux concurrents potentiels qui ont par la voix de la FAPA (fédération des acteurs postaux alternatifs) prétendu que La Poste bénéficie d’une position indue à cause de son « de savoir faire » et « de la valeur de sa marque ». Les Français vont devoir payer pour la privatisation de La Poste et payer pour que ses concurrents s’imposent sur le marché ! De qui se moque-t-on !
Le Parti socialiste demande le retrait pur et simple de ce projet qui détruira un fleuron du service public à la française. La Poste doit continuer à se moderniser, à offrir un service de qualité à ses usagers, cela est possible et nécessaire, mais il n’y a aucunement besoin de ce projet néfaste pour l’établissement public.