Je vais vous parler de notre meilleur moment de cinéma de l’année avec le dernier opus de Sam Mendes.
Mais avant un petit rappel :
Sam Mendes est un réalisateur britannique, né en 1965 à Reading (mais ça on s’en fout, hein). Il commence sa carrière sur les planches, dirige Nicole Kidman et s’oriente dès 1999 vers le grand écran. Son premier long métrage fut un succès planétaire : American Beauty, le film narratif et poétique par excellence, primé moultes fois (BAFTA, Golden Globe, Oscar). Il récidive en 2005 avec l’excellentissime Jarhead, traitant du sujet sensible de la guerre du golfe avec beaucoup de respect et d’humilité. Les castings de Mendes sont toujours très soignés, complets, démesurés parfois, et pourtant le choix des acteurs principaux fait mouche : Kevin Spacey, Tom Hanks, Paul Newman, Jake Gyllenhaal…
Il dépeint un regard sur l’Amérique loin des clichés, l’émotion en porte drapeau, il est un peu le Ken Loach américain.
Avec “Away we go” Sam Mendes nous livre la quintessence de l’homme, la simplicité de la rencontre, l’excellence de l’amour. Ce road trip, habilement filmé et orchestré, m’a bouleversé, ému.
Le pitch est simple :
“Lorsque Burt et Verona apprennent qu’ils vont devenir parents, c’est la panique. Ils détestent la ville de province où ils habitent, et maintenant que les parents de Burt déménagent, plus rien ne les y retient. Ils décident alors de partir à la recherche de l’endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d’autres leur donnent envie de suivre leur modèle… Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu’ils n’ont peut être besoin que l’un de l’autre.”
Le film commence fort avec la pause du décor, des personnages principaux, de suite l’alchimie se fait, vous n’êtes plus sur votre siège mais vous venez de pénétrer dans l’univers de BURT et VERONA.
Sans vous livrer les secrets du film, je peux vous dire que vous allez rire, pleurer, parfois rire pour masquer la vague qui vous submerge.
Sam Mendes désamorce le pathos qui pointe son nez par une subtile pirouette “benny hillesque”, pas une seconde de calme.
Je suis pourtant au clair avec ma vision de la famille, du mariage et du désir d’enfant, et pourtant le doute m’a envahi, perturbé, déboussolé.
Cette fois-ci, pour “Away we go” le casting est simple, d’un côté BURT (alias John Krasinski) : plus connu pour tenir le rôle de Jim Halpert dans la série The Office (US) sur NBC, souvent adepte des seconds rôles. De l’autre VERONA (alias Maya Rudolph) : une ambitieuse imitatrice du Saturday Night Live, qui a participé à de nombreux films dont Shrek 3, où elle a recontré John Krasinski.
Je me suis complètement identifié à Burt, ce personnage décalé admirablement joué par John Krasinski, il y a un peu de moi dans son côté looser sympathique… et que dire de Maya Rudolph… touchante, sublime femme enceinte…
Ces deux charmants personnages vont vous accompagner tout au long de leur périple chaotique et vont réveiller en vous une montagne d’émotions.
La BO est géniale, sans être trop présente, elle nous transporte juste là où il faut.
Bref je ne peux vous conseiller que d’y aller, d’y retourner, d’en profiter, mieux qu’une psychothérapie de couple, d’un antidépresseur, il y a “Away we go” !
Filez vite sur le site officiel du film pour en savoir encore plus : http://www.awaywego-lefilm.com/
Au cinéma à partir du 04 novembre
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