Selon les modalités de sélection présentées hier à Lyon, les deux Lyonnaises pourraient être asssurées d’aller aux Jeux olympiques avant l’ouverture de la saison
La Fédération française d’athlétisme a profité du rassemblement de l’équipe de France, hier à Lyon, dans le cadre de la troisième édition de la soirée des Etoiles, pour présenter le chemin de sélection vers les Jeux olympiques de Pékin. En préambule à cette présentation, le président Bernard Amsalem a prévenu qu’il s’agit pour le moment de propositions qui devront être validées par la Commission nationale du sport de haut niveau qui devrait statuer en novembre.
Comme prévu, la fédération a travaillé sur un durcissement des modalités de sélection, sans pour autant placer la barre des minima plus haute. Ces derniers sont très comparables à ceux exigés pour les Mondiaux d’Osaka, voire légèrement plus faciles dans certaines disciplines.
Mais, cette fois, aucune dérogation ne sera accordée comme cette année aux jeunes du programme « Destination 2012 » ou aux athlètes présents dans le top 20 mondial.
En revanche, comme le laissait entendre le président de la FFA dans notre édition de samedi, une vingtaine d’athlètes pourraient être pré-sélectionnés au regard de leurs performances en 2007. Seraient ainsi épargnés de minima, les finalistes aux Mondiaux d’Osaka, ainsi que les athlètes présents parmi les douze meilleurs mondiaux (à trois athlètes par pays).
La liste est d’ores et déjà connue : Arron (100 m), Hurtis (200 m), Duarte (3 000 m steeple), Daunay (marathon), Lamalle (100 m haies), Skotnik (hauteur), Boslak (perche), Montebrun (marteau), Collonvillé (heptathlon) et les deux Lyonnaises Nzola-Meso (triple saut) et Robert-Michon (disque) chez les femmes ; Djhone (400 m), Baala (1 500 m), Tahri (3 000 m steeple), Doucouré (100 m haies), Mesnil (perche), Barras (décathlon), Diniz, Riva et Boulanger (marche) chez les hommes. Barber, Raquil et Pognon, blessés cette saison, auront pour leur part à passer par les minima.
« Il faut encore attendre confirmation, mais ce serait une première pour moi, a réagi Mélina Robert-Michon. dans ces conditions, ça permettrait de se préparer de façon très différente en étant libérée de la pression des résultats au printemps. » Peu importe en revanche pour Nzola : « Je ne me base pas là-dessus, assure-t-elle. Les minima sont à 14,39 m. Il faudra que je sois à ce niveau si je veux faire quelque chose à Pékin. »
Benjamin Steen