Un vrai problème se pose à moi. D'un coté Jade, une blogueuse que j'apprécie. De l'autre coté BuzzParadise, une société que j'apprécie (ouais, avec elle, on peut dire ne pas être content sans être blacklisté...). Au milieu, un parfum de The Body Shop, Love Etc... Un nom de fragrance qui me va bien. Mais voilà, y'a une polémique. Il faut que je la comprenne, la décrypte. Jade a ouvert le bal avec cette note.
BuzzParadise a embarqué en colonie de vacances 40 blogueuses à Marseille pour un week-end girly il y a 10 jours. Objectif : découvrir Love Etc... en avant première. Wahooo... aller à Marseille pour du parfum... Moi, je veux bien. S'ils font une opération Eau Sauvage de Dior avec rencontre de Zidane, je prends ! Quoi ?...
Mais voilà, Jade... elle n'est pas contente. Elle écrit : "J'apprécie cependant beaucoup moins le fait qu'il ne soit pas cellophané et qu'il ait apparemment déjà servi, le vaporisateur sentant déjà le parfum à plein nez et le contenu étant anormalement bas alors que je ne l'ai pas encore utilisé. Je n'entends pas par là que ce cadeau nous était dû, à nous, blogueuses les plus influentes de la Terre intersidérale, mais autant le faire convenablement dès lors qu'on en a l'idée, à mon humble avis."
Ok, elle a l'impression de s'être faite avoir. Un certain Dédé dans les commentaires, explique la démarche de la marque pour laquelle il bosse. Dont Acte.
Mais peu importe, le vrai sujet de sa note n'est pas là...
Un peu après, elle révèle ce qui est le fondement même de l'action d'une blogueuse par rapport à une marque qui lui fait un cadeau : "présentation du produit + cadeau = article sur un blog dans la plupart des cas = c'est le compromis "buzzique" quoi". Et voilà la démonstration de ce que j'avance depuis un certain temps. Les blogueuses font du publi-bienveillant aux seuls fins de ne pas se fâcher et d'être réinvitées ou re-cadeau-isées. Leur statut d'influenceuse est en cause si elles ne sont pas invitées ou gâtées. Ouais comme dit Embruns, des putasses.
C'est cela la bonne raison de râler. La bonne raison est cette obligation, ce sentiment de culpabilité que développe la blogueuse à l'égard d'une marque qui ne fait rien d'autre que acheter troquer un bon article sur un blog contre un produit même pas complet. Et cela sans la contrainte moralisante d'une journaliste qui pourrait se draper dans sa superbe. Quoique.
Ainsi, quand on sait cela, quel crédit accorder aux blogueuses qui parlent d'une marque, d'un produit, d'un livre... de n'importe quoi qui ressemble à la conséquence d'une opération marketing ? Ne sont-elles pas avec l'équation posée par Jade que de simples VRP ?... Et sans la rémunération qui va avec !...
Je ne serai jamais une blogueuse.
Bon, pour finir en moquerie chanson, un bonus, une petite vidéo de nos 40 blogueuses dans un train :