La grève de travailleurs sans papiers...
La grève de travailleurs sans papiers a débuté le 12 octobre 2009. Plus nombreux qu'en avril 2008, les grévistes sont déterminés à obtenir des régularisations pour tous. Pour cela, la solidarité de tous les travailleurs est nécessaire.
Des milliers de travailleurs sans papiers s’engagent dans la nouvelle vague de grève, initiée par des syndicats (CGT, CFDT, Union syndicale Solidaires, FSU, Unsa) et des associations (Ligue des droits de l’homme, Cimade, RESF, Femmes Égalité, Autremonde, Droits devant!!…).
Depuis le 12 octobre 2009, le mouvement ne cesse de prendre de l’ampleur, de 1 000 grévistes le premier jour à 3000 une semaine plus tard.
Il s'agit d'un saut quantitatif et qualitatif par rapport au premier mouvement d’avril 2008 qui avait réuni au plus 600 grévistes et gagné 2 000 régularisations.
En quelques jours, ce sont plus de 700 travailleurs « isolés », salariés d’agences d’intérim sans scrupules, qui ont envahi les agences Synergie et Adecco à Paris, plus de 400 occupent la chambre patronale de la restauration, 380 la fédération nationale du BTP.
Plus de 30 entreprises sont occupées. Sur les piquets de grève mis en place pour accueillir les travailleurs isolés, on voit arriver des représentants de tous les métiers, boucher, boulanger, jardinier…
À Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), les sans-papiers ont occupé un centre des impôts pour dénoncer la complicité de l’État qui encaisse les impôts, les cotisations sociales sans que les travailleurs sans papiers puissent avoir accès aux droits de base du citoyen.
C’est de fait le plus grand mouvement de précaires jamais organisé en France.