Magazine Poésie
La vie vacille,
Sous sa faucille,
On se suicide
En un instant.
Ce fut si simple,
Ils trimbalaient
Depuis l’adolescence
Dans leurs cartables
Des miettes de sable,
Dans leurs valises en carton,
L’indifférence volubile
Des malhabiles remontrances,
Des quotidiennes dépendances.
Loin du cocon,
On perd leur trace,
A l’aveuglette,
Leur vie vadrouille
De trouille en trouille,
Plus les destinées se découvrent
Plus leur coeur se couvre de rides
Et moins ils voient tomber les gouttes,
Ils se consolent de mots rares.
Un soir, dans le lit du silence
S’élancent et s’enlacent,
Ceux là qui ont vécu selon
Les violences de l’extase.
La vie vacille,
Sous sa faucille
On se suicide
En un instant.
Ce fut si simple,
Ils trimbalaient
Des miettes de sable
Dans leurs valises en carton...
Et, ceux qui restent, impuissants,
S’arrachent les cheveux,
S’enterrent dans des trous,
Bâtissent des statues.
La vie s’arrête
Pour eux aussi.
Désormais, ils vivront
Comme les bêtes,
Un oeil ouvert
Sur le passé
L’autre fermé
Sur l’avenir.
La
vie
vacille...
A propos de l’auteur
Collectif Ratures // Poésie // Grenoble
1481 partages
Voir son profil
Voir son blog