Établir une liste des paradis fiscaux semble être une priorité du G20. Sarkozy en a fait un cheval de bataille. Pourquoi ? Dans le cadre de la crise actuelle, l'argument de base c'est : lesdits paradis accueillent toutes les entités (façon hedge funds) qui ont permis aux financiers fous de créer des outils qui nous explosé à la figure. Depuis longtemps, l'argument c'est : lesdits paradis permettent à des tas d'affreux de cacher les fruits de leurs larcins ou de leurs corruptions (ça c'est le truc d'Eva Joly) ou d'éviter l'impot. Si je comprends bien : supprimer lesdits paradis reglera la crise, supprimera la corruption, fera disparaitre les fraudes fiscales. Ouais ?
Les paradis fiscaux doivent être encadrés, assurément. Mais les arguments présentés plus hauts sont simplicistes, presque idiots. Les paradis ne sont pour rien dans la crise, mais comme ils sont "emblématiques", on en parle comme de grands méchants loups. Cette histoire de paradis est beaucoup plus compliquée qu'il n'y parait. Alors, de la poudre aux yeux ?
En tous les cas, croyons-nous vraiment que faire disparaitre les paradis fiscaux va changer le comportement des acteurs économiques, de "moraliser" les actions des gens - ou le capitalisme ? Que ça empêchera l'existence de la corruption ? Que ça empêchera des financiers (souvent Français, d'ailleurs) d'avoir avec des tas d'idées pour contourner les outils réglementés ? Les paradis fiscaux sont des outils. Encadrons les pour forcer les politiques (chez nous et chez eux) à prendre leurs responsabilité. Sans être naif.
Pendant ce temps, Sarkozy gesticule au G20...
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