Abus de pouvoir : extraits

Publié le 03 mai 2009 par Pguillery

A propos des priorités : "Nous voulons une société ou le marchand soit à sa place, qui n’est pas négligeable, mais qui n’est pas universelle. Et nous voulons qu’on respecte ce qui n’est pas marchand. Et nous voulons croire a l’égalité, un jour, des citoyens, devant la loi, devant l’école, devant la santé. Nous prétendons que les services publics doivent répondre a une exigence publique, définie par la loi et le débat démocratique, évaluée, bien sur, dans ses résultats. Mais nous ne voulons pas qu’on réduise cette mission de services a la marketisation, comme ils disent." [p.117]

A propos de la place de l'argent : "L’argent est maitre partout, soit. Mais il ne doit pas être maitre en France. En France, dans la vie du pays, nous honorons d’autres biens que les biens matériels. Nous honorons d’autres verbes que le verbe avoir. Ce n’est pas au compte en banque que nous mesurons la réussite. Nous estimons les chercheurs et nous savons bien que nous ne pouvons pas les payer a leur juste valeur. Nous respectons les professeurs. Nous aimons les infirmières. Nous célébrons les philosophes, et l’on sait bien que la philosophie, ce n’est pas le plus court chemin vers la fortune. Nous admirons les artistes, et souvent ils crèvent la dalle. Nous honorons ceux qui servent les pauvres et acceptent d’être pauvres eux-mêmes. Nous fêtons Emmaus et que je sache ils ne roulent pas sur l’or. Nous saluons les prêtres, et ils ne gagnent pas le Smic. Et les paysans, celui qui avec son troupeau, les années mauvaises, c’est-a-dire les années ordinaires, dégage les 700 ou 800 euros mensuels qui le tiendront debout, lui et les siens.." [p.121]

A propos du travail du dimanche : "Proscrire le travail en général, et le commerce en particulier, un jour de la semaine, c'est rappeler que nous ne sommes pas enfermables dans l'avoir, dans le posséder, dans l'acheter. C'est rappeler qu'il y a des choses qui ne s'achètent pas. Et que ces choses ne s'achètent pas doivent être honorées." [p.131]

A propos de Sarkozy : "Un garçon qui s'est construit politiquement non pas en idées, mais en images, en tournant les pages des magazines des années 60, qui a construit son firmament d'archétypes, et qui recopie, de sorte que la vie qu'il vit n'est pas sa vie, mais l'imitation de la vie des autres." [p.130]

A propos du système Sarkozy : "Ce n'est plus un capitalisme de connivence, c'est un capitalisme d'inceste. les groupes de presse dépendent de groupes industriels qui dépendent de décisions d'Etat et ils salarient des intermédiaires d'influence pour orienter dans le bon sens les décisions qui concernent l'avenir." [p.249]