H1N1 : la tragicomédie française
Publié le 26 juillet 2009 par Pguillery
Sur AgoraVox, Yannick Commenge, chercheur en biologie - dont on peut donc imaginer qu'il sait de quoi il parle, en tout cas plus que le journaliste moyen - donne corps à une sentiment que de plus en plus de gens ont à propos du traitement du (potentiel) problème :
"La France est donc atteinte d’une maladie imaginaire et devrait soigner ses politiques, ses médecins voire ses médias. Un peu de démocratie à ce jour pourrait permettre des économies et des préparations sérieuses à des difficultés prévisibles ou durables. La pandémie approche, elle est assez tranquille en terme de mortalité. Nous en faisons trop. J’ai d’ailleurs un souci pour la méthode. Car si l’hystérie médicale que nous observons est répandue, alors il suffit de trois ou quatre pathologies pour comprendre les raison du trou de la sécurité sociale. En parallèle, nous verrons des élus et responsables supprimer des veinotoniques aux personnes âgées alors que selon les experts ces produits sont largement utiles et efficaces… Après le principe de précaution fort louable, nous pouvons dénoncer le syndrome actuel : l’hyper précaution. Au sommet de cette tendance, un quarteron de bras cassés : Fillon, Pecresse et Bachelot et leur pléthore de lampistes médusés qui les accompagnent partout.
En conclusion. On constate des problèmes de l’OMS en terme de gestion pandémique et d’alerte. On peut se questionner sur les conflits d’intérêts globaux qui font que politiques et médecins n’arrivent pas à faire émerger une réponse cohérente face à une pandémie. Il y a une défaillance médiatique typiquement hexagonale mais dont la responsabilité est la puérilité de nos politiques. Nous avons pour l’instant une chance d’avoir un virus peu robuste. Le problème est qu’il peut muter et là, nous aurons déjà baissé notre garde."
L'article complet sur AgoraVox.