Après les émeutes de 2005, un journaliste suisse a été "embedded" dans un commissariat du 9.3, à Saint Denis. Il publie un livre, dont parle Le Temps de Genève. Édifiant. Il se trouve que je passe beaucoup de temps à Saint denis depuis un an : j'ai vu des choses que je comprends mieux maintenant. grace à un Suisse. Ironique. Un ami à moi de retour de l'étranger, un diplomate, me rappelle que pour être clairement informé sur ce qui se passe en France, il faut lire la presse belge, suisse et canadienne. Il a raison.
Extraits de Grave Panique: En arrivant à Saint-Denis, Yves Patrick Delachaux a vite compris que quelque chose clochait: «Le commissariat est un blockhaus carré, tout est barricadé, grillagé. C’est une armée d’occupation.»"Un autre détail frappe: tous les policiers ont moins de 30 ans. Et pas un seul n’habite en Seine-Saint-Denis, ni même à Paris."
"Il [ne s'agit pas d'incriminer] les collègues français, des jeunes gens «motivés» et pleins d’allant selon lui. Le problème réside plutôt dans «l’immense immaturité organisationnelle» d’une structure où «tout le poids et la responsabilité sont mis sur des types de 22 ans», obligés de multiplier contraventions et contrôles d’identité pour gonfler les statistiques chères à Nicolas Sarkozy."
"Une armée d'occupation" - les descriptions faites rappellent l'Irlande du Nord... Télécharger l'article