Il y a quelques mois, je vous avais alerté sur le cas de Florence Hartmann, cette journaliste poursuivie par le tribunal international pour entrave à la justice su fait de la publication d’une enquête sur les méthodes des juges employées sur les crimes en Yougoslavie.
Cette dernière a été condamnée à 7.000 euros d’amende. Une nouvelle pétition de soutien est à nouveau en ligne pour dénoncer cette décision contraire à la liberté des journalistes et à la liberté d’expression.
Dans ce contexte, l’association Mères Pour la Paix organise le 03 novembre au Métrople de Lille à 19h30 une projection/débat du film Storm du Danois Hans-Christian Schmid dont la sortie est prévue en France en février 2010.
Ci-dessous la présentation de cette fiction et des extraits de l’article d’Aurélien Férenczi paru dans Télérama le 19 février 2009.
Présentation
2001, Tribunal pénal international (TPI) de La Haye. Goran Duric, ancien général serbe, comparaît pour crimes contre l'humanité. La procureure Hannah Meynard, confiante, appuie son accusation sur un témoignage particulièrement solide. Pourtant la défense prouve rapidement que les déclarations du témoin sont mensongères. Hannah est d'autant plus affectée que son témoin se suicide juste après l'audience. Elle part alors à la rencontre de Mira, la soeur du défunt, son ultime chance de faire condamner le général. Mais celle-ci refuse de parler...
Extraits de l’article d’Aurélien Férenczi paru dans Télérama le 19 février 2009.
« Un coup de cœur, un vrai. Storm est de ces films qui vous donnent immédiatement l'impression d'une absolue nécessité - cinématographique et citoyenne - et dont on sort en se maudissant de n'être pas plus au fait des choses du monde, en l'occurrence de la situation des Balkans. Sujet costaud : une procureure du Tribunal de la Haye cherche à coincer un ancien général massacreur, qui rêve d'une carrière politique en Serbie nationaliste (...) le principal témoin s'emmêle dans ses souvenirs manifestement reconstitués ; il faut trouver d'autres sources et pour cela rouvrir des plaies, demander à ceux et celles qui se sont tus, qui ont refait leur vie, de revivre l'horreur 15 ans plus tard. Le récit montre bien comment la politique pèse sur la justice, comment le grand défi européen peut amener à faire assez vite table rase du passé, fut-il scandaleux (...) ne tombe jamais dans le piège « Dossiers de l'écran » ou film à thèse. Il puise dans son récit un vrai suspense, donne la plupart des clés pour comprendre sans manichéisme ni lourdeur, flatte l'intelligence du spectateur ».