Après le grand nettoyage des bassins du Parc Bordelais, qui a pris entre 6 et 7 mois avant l’été, c’est au tour du Jardin Public d’avoir droit à sa grande toilette, et ce n’est pas du luxe.
Depuis lundi dernier, le bassin est ainsi en cours de vidange. La vase qui reste au fond ne donne vraiment pas envie de s’y balader. L’odeur qui s’en dégage est un mélange brutal entre égouts ordinaires en plein été et résultat de la vidange d’une fosse sceptique en surcharge. La mare ainsi vide, ou presque au moment où j’ai pris les photos, laisse voir l’état de dégradation du bassin : il est prévu que l’étanchéité soit refaite, on comprend pourquoi. On voit aussi tout ce qui a pu tomber au fond de l’eau opaque (ce sera l’objet de la collection de photos de mercredi prochain), ainsi que les restes de l’installation “Reflets” de Laurent Valera, démontée à la fin du mois d’août après que les carpes ont bien joué avec les bouteilles.
Les carpes, justement, que deviennent-elles ? Si la volaille, faisant contre mauvaise fortune bon cœur,
s’adapte, la carpe manque d’eau. Le taux de mortalité atteint des sommets, et le ridicule bassin de fortune chargé d’accueillir les poissons survivants semble plus là pour rassurer le public que pour réellement effectuer une opération de sauvetage. Combien y avait-il de carpes dans ce bassin ? des centaines ? des milliers peut-être ? l’impression qu’elles occupaient tout l’espace, tant elles sont nombreuses ces jours derniers à chercher leur oxygène, tapissant le fond de la mare de béton. Ce n’est pas demain la veille qu’elles recommenceront à titiller les pattes des poules d’eau et à bouffer le pain des canards …