Seuls 17 % des Français envisagent de se faire vacciner contre la grippe A-H1N1. Des médecins scolaires refusent de participer à la campagne de vaccination. Et des citoyens vont jusqu’à porter plainte pour « empoisonnement ».
…les signes de méfiance se multiplient envers le traitement. Selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France, seuls 17% des Français envisageraient de se faire piquer. Une étude qui traduit un retournement radical de l’opinion. A la mi-septembre en effet, 55% des personnes interrogées dans un même sondage se disaient prêtes à se faire vacciner. Plus précisément, près d’un sondé sur deux (49%) explique qu’il ne se fera « certainement pas vacciner ».
Ce basculement semble directement liée la perception du danger lié au virus: 16% des sondés se disent inquiets contre 32% il y a un mois, peut-être car les victimes de la grippe ont été moins nombreuses que prévu pour l’instant. Selon le dernier bilan de l’Institut national de veille sanitaire publié mardi, 36 personnes sont mortes en France de la grippe A-H1N1. [sur une population de plus de 60 millions d’habitants]
Le manque d’intérêt pour le vaccin vire au rejet dans certains cas. Ainsi, un syndicat d’infirmiers scolaires a refusé vendredi de participer à la campagne de vaccination estimant que cela se ferait au détriment des soins prodigués d’ordinaire aux élèves. « Nous dénonçons la mise à disposition d’office des infirmiers pour aller vacciner car il est certain qu’elle s’effectuera au détriment de l’offre des soins que cette profession assure auprès des jeunes pour contribuer à leur réussite scolaire », écrit le syndicat SNICS-FSU, qui dit représenter 62% des infirmiers de l’Education nationale. Des réticences qui viennent s’ajouter à celles d’une partie des médecins et personnels de santé français, premiers appelés à se faire vacciner.
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LeJDD.fr - Un vaccin pris en grippe – 24 octobre 2009