Cougar Town est LA sitcom de cette rentrée US. Créée par un maître du genre, Bill Lawrence, à qui l'on doit Spin city (1996-2002) et Scrubs (2001+), cette nouvelle comédie met en avant une quadra fraîchement divorcée qui vit avec son fils dans une banlieue américaine des plus classiques. Jusque là, c'est un pitch semblable à Desperate Housewives. Mais voilà Jules Cobbs (Courteney Cox) ne peut pas se résigner. Oui, c'est une mère célibataire de quarante ans mais elle compte bien profiter de la vie et de l'amour malgré tous ses handicapes. Cougar Town, nommé ainsi car Cougar signifie en anglais une quadra cherchant à amadouer des jeunes hommes, doit beaucoup à l'abattage de son actrice principale, Courteney Cox. On la retrouve dans un genre qu'elle connait bien et dans un personnage proche de Monica Geller (Friends) qu'elle campa pendant dix ans. Excessive, excitée, déjantée, Jules Cobbs est une femme forte, mature et adolescente, drôle et émouvante : le charme d'un paradoxe. Car Jules vit avec l'angoisse de la vieillesse, de la déchéance du corps (la scène d'ouverture du premier épisode est en ça symptômatique) et surtout de rester seule. La série se veut donc un plaidoyer pour ces femmes divorcées qui, ayant atteint la quarantaine, ne parviennent pas à retrouver l'amour. Une réalité assez triste mais traitée ici avec beaucoup de fantaisie et d'optimisme. Et comme le dit l'une des affiches promotionnelles de la série : "Forty is the new twenty" (40 ans est le nouveau 20 vingt ans). Avec ses situations cocasses, sa gallerie de personnages attachants et drolatiques, Cougar Town a convaincu un large public en seulement quatre épisodes. D'ores et déjà confirmée pour une saison entière, la sitcom a toutes les chances de devenir une référence si elle maintient son niveau d'excellence et son rythme enlevé, ce qui, sur la durée, sera peut-être difficile. A suivre, de très près.
Cougar Town - saison 1
Tous les mercredis sur ABC