Roman - 50 pages
Editions P.O.L. - oct. 1995
Comme si elle écrivait des bribes de notes dans un journal personnel, une femme livre ses pensées sur l'écriture, se confie à un amant, évoque sa crainte de la mort, de la perte de l'écriture, de la perte de l'amour de l'autre...Un ouvrage très mince. Des paragraphes courts, des dialogues suspendus, de courtes réflexions. L'écriture.
Yann Andréa Steiner comme elle l'a appelé, a réellement partagé la fin de la vie de Marguerite Duras et lui a envoyé, alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années, des quantités de lettres concises.
Pour son ultime livre, Marguerite Duras a confié l'écriture à la main de son amant, sous sa dictée. Les phrases ont alors une double résonnance.
Sans rien connaître de la vie personnelle de l'auteur et du lien très fort qui existe entre "C'est tout" et les derniers jours de sa vie, on risque de s'ennuyer. Un livre qui ouvre l'appétit pour la biographie de Marguerite Duras, et pourquoi pas, celle de Yann Andréa Steiner....Extrait :
"Tu peux maintenant ouvrir ton coeur. C'est moi peut-être. Je ne suis pas
perdue pour toi.
Silence, et puis.
Pour adoucir la vie ?
Personne ne le sait. Il faut essayer de vivre. Il ne faut pas se jeter dans
la mort.
C'est tout.
C'est tout ce que j'ai à dire."
Un livre que Laetitia peut lire et relire - Ecriveuse-liseuse