" Les droits de l'homme sont des axiomes : ils peuvent sur le marché coexister avec bien d'autres axiomes, notamment sur la sécurité de la propriété, qui les ignorent ou les suspendent... Qui peut tenir et gérer la misère... sauf des polices et des armées puissantes qui coexistent avec les démocraties ? Quelle social-démocratie n'a pas donné l'ordre de tirer quand la misère sort de son territoire ou ghetto ? ... Il faut beaucoup d'innocence, ou de rouerie, à une philosophie de la communication qui prétend restaurer la société des amis ou même des sages en formant une opinion universelle comme "consensus" capable de moraliser les nations, les Etats et le marché... Et la honte d'être un homme, [nous l'éprouvons aussi] devant la bassesse et la vulgarité d'existence qui hante les démocraties, devant la propagation de ces modes d'existence et de pensée-pour-le-marché, devant les valeurs, les idéaux et les opinions de notre époque." In " Qu'est-ce que la philosophie ?", par Gilles Deleuze et Félix Guattari, éditions de Minuit, 1991 Tout est dit, n'est-ce pas ? Michèle Alliot-Marie envisage la possibilité d'un débat parlementaire autour de la castration physique des délinquants sexuels. C'est en pensant à cette proposition d'un autre âge que j'ai décidé de donner la parole à un "vrai" philosophe. Une précision aussi, il est évident que pour Deleuze philosophie et communication sont profondément antinomiques. Photo personnelle de l'expo Jan Fabre au Louvre, 2008