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Devoir de penser plutôt que devoir de mémoire (tout je éteint)

Par Florence Trocmé

En ces jours de polémique sur des commémorations aux arrière-pensées douteuses, je propose cette remarque de Michel Deguy, relevée hier soir dans son dernier livre Réouverture après travaux :

« On devrait parler de devoir de penser, non de devoir de mémoire. Peut-être même l'évitement de la pensée au profit de la mémoire, qui ressemble à une peur ou à un refus, monotone, tant le motif martelé prend le dessus (espèce de slogan que je rapprocherais du stéréotype médiatique du "faire son deuil", en style de "cellule psychologique" et de compagnie d'assurances, qui a évincé toute parole privée ou publique de la mort), cette obstination est de grave conséquence » et un peu plus loin « devenir capable de poser un objet pour lui-même, tout je éteint »

Michel Deguy, Réouverture après travaux, Galilée, 2007, pp. 216 et 218.


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