La moiteur quasi-tropicale qui règne aujourd'hui à Tours n'a pas empêché les badauds du samedi de faire quelques emplettes. J'étais de ceux-là. Partie pour m'acheter une écharpe, déstabilisée par un subit réchauffement climatique, surprise par la bruine, je suis revenue avec une paire de Pataugas en cuir destinée à remplacer mes Veja, qui ont déteint sous l'unique grosse averse new-yorkaise. De la cochonnerie, ces Veja : commerce équitable, latex naturel, tout ça tout ça. Tout à fait pour, mais uniquement si ça dure. On ne peut pas se vanter de vendre des chaussures écolo si elles ne tiennent qu'un an. Alors je me suis dit, marre de voir des Converse sur tous les panards (pourtant, à New York, ça ne coûte rien), pourquoi pas des Pataugas ? Cette marque française va avoir 60 ans et doit son nom à sa semelle en caoutchouc fondue sur un réchaud à gaz : "pâte au gaz". Marrant non ? Surtout que gamine, je randonnais déjà avec des Pataugas. Bref, la cible marketing idéale ! En plus, le tannage est végétal et c'est fabriqué au Portugal.
Pour finir, j'ai acheté des petites déco sympa (zoizos, rennes et boules en bois peint) pour mon futur sapin de Noël. Ça ne me ressemble pas, mais il faut que j'assure le bonheur familial, cette année, après avoir boudé Noël l'an passé. Alors j'anticipe pour éviter la cohue. De retour, je bois un thé Casablanca, j'écoute Pete Doherty pour oublier la pluie et je croque un cookie pour ne pas que mon ventre gargouille au ciné (je vais voir un film d'animation : Mary et Max).
Après, devant le désespoir affiché de mon entourage, qui veut absolument me caser, je me tâte à aller en boîte. Rigolez pas. J'ai jamais fait ça. En plus, j'ai mal au dos. Si je vais sur le dance floor avec un déambulateur, sûr, j'fais un malheur !!!
Photo : Quand on a des bleus à l'âme, en amour comme en amitié, comment faire pour recoller les morceaux ? J'ai toujours détesté les puzzles. Pas la patience pour ça. Et puis on voit les raccords.