Roman - Editions Points - 199 pages - 6 €
Résumé : Vivants ou morts, présents ou rêvés, Elie Wiesel rassemble des personnages au pied du Mur des lamentations et les ancre dans l´un des événements majeurs de l´histoire d´Israël: la guerre
des Six Jours. Devant ce mur, les mendiants parlent, commentent et témoignent de la prise de Jérusalem. Aux histoires et légendes se mêlent les récits d´holocauste et des temps d´occupation.
Jérusalem est au centre des débats : ceux qui les écoutent repartent plus riche d´une foi et d´une histoire éternelle.
Mon humble avis : Pourquoi, mais pourquoi suis-je allée vers ce livre ? Lors de la rentrée littéraire 2008, quelques émissions
culturelles avaient consacré des reportages sur son auteur, Elie Wiesel. Cet homme m'a tout de suite intriguée et son discours captait mon attention. Qui plus est, Elie Wiesel, auteur
américain de langue française, rescapé de la Soah, a été prix Nobel de la Paix en 1988. Aussi menu soit il, cet homme ne peut être qu'un grand monsieur. Et, cerise sur le gâteau,
ce roman a reçu le prix Médicis en 1968.
Un an et quelques 199 pages plus tard, je déchante. Non que je remette en cause la grandeur d'âme de l'auteur, loin de là. Par contre, je me questionne sur la dimension "tout public d'un tel
ouvrage". C'est vrai, j'ai un peu honte de n'octroyer qu'une étoile à un prix Nobel de la paix... alors, je me dis que peut-être, ce livre volait dans une stratosphère si haute et inaccessible
pour moi que je n'y a rien compris...et pas apprécié grand chose.
Il est question ici d'Israël, de la guerre des 6 jours, de la peur, du courage, de la délation, du judaïsme, de la force du rire, de la fraternité des soldats, des combats... Et cela se passe
près du Mur des Lamentation. C'est en tout cas ce qu'il m'a semblé. Mais le tout est traité d'une façon si singulière, si vaporeuse, qu'il est impossible de savoir et de retenir qui est qui,
et qui existe vraiment. Les personnages eux mêmes s'interrogent d'ailleurs sur l'existence de certains d'entre eux. De digressions en je "va-je-viens" dans le passé, le présent et l'avenir,
on ne sait même plus où l'on est, ni dans quelle époque, ni dans quel sujet...
Hélas la curiosité culturelle n'est pas toujours récompensée et peut parfois devenir douloureuse. Il en fut ainsi avec ce livre. J'en suis sortie abrutie et saturée d'incompréhension
(sensation qui ne m'est pas sans rappeler celle ressentie à la lecture du Rapport de Brodeck). Je me suis accrochée, mais ce livre était à deux pas de rejoindre la case (pourtant pas bien
pleine), des abandons.
Heureusement, quelques belles citations et réflexions :
" La connaissance et la douleur vont de pair. Plus on sait, plus on
désespère de sa condition. Plus on avance, plus on se heurte à l'immensité du mal".
" C'est qu'il est facile de s'aimer les uns les autres, il est même facile d'aimer nos ennemis ; plus facile que de s'aimer soit même".
DAL PAL : 86 - 8
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 30 octobre à 09:46
Wiesel va mendier chez les antisémites