Sourya – Dawdlewalk (J’aime : Passionnément)
S'essayer au lyrisme en matière de rock est un exercice très casse gueule. Beaucoup s'y sont essayés. Peu ont réussi à être pleinement convaincants. Et ce n'est pas les très nombreux détracteurs des Muse et autres Placebo (défendus ici même) qui vont me contredire. Alors quand on tombe sur des titres comme « The Ballad of star gigolo » et encore plus « Numéro 2 », on arrête tout sur le champ. Et on s'empresse de tirer son chapeau à Sourya.
Les Parisiens livrent avec « Dawdlewalk » un premier album rock impressionnant de maîtrise entre ballades joliment mélancoliques et appel de pied vers le dancefloor. Après la dispensable courte introduction « Drinking in your town », Sourya attaque ainsi tambour battant avec « Stockholm 1973 », ses guitares accrocheuses et ses rythmiques électroniques. « Unsuspected » enchaîne pied au plancher à coup de riffs de guitares, doucement d'abord puis en mode accélèré.
Humanoïde et robotique
Contrairement à ce que pourrait laisser son titre « Dawdlewalk », le disque ne lambine pas mais s'amuse à jouer de ruptures de tons et de rythmes histoire d'être bien sûr de gagner sur tous les terrains : l'organique et l'électronique. Un peu à la manière des corps humains et robotiques disséqués sur l'entraînant « Anatomy Domine » et sa mélodie répétitive jouée à l'aide d'un synthé.
La voix tendre, passionnée et délicieusement traînante du chanteur Sourya Voravong fait ensuite le reste. Elle nous embarque dans ses histoires de départs résignés et d'inadaptation au monde. « Little girl you never wish to stay », clame « Numéro 1 ». Disque des débuts, « Dawdlewalk » fait naturellement un sort particulier à l'enfance comme pour tourner une page dans la douleur : « Welcome to the monster that kill the child in me.» On vous l'aura dit, ce disque est une tuerie.
KidB
Anatomy Domine
Unsuspected (Live) :
Numero 2 (teaser) :