Je suis complètement hermétique à la culture des pays de l'Est et à la culture allemande en particulier. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas. A moins que je souffre encore, après des années, d'avoir choisi cette langue en LV2 alors que les autres allaient s'amuser en cours d'espagnol!
Si je devais décrire par des couleurs ce pays et ses habitants, je dirais marron et kaki, un peu comme dans un épisode de "Derrick". Rien ne m'attire chez eux (l'excellent "Goodbye Lenin" mis à part). Alors, lorsqu'on m'a offert "Le Dernier été de Klingsor" d'Hermann Hesse, il y a eu comme un malaise... Comme je savais qu'il avait été offert de bon coeur, j'ai fait l'effort de le lire mais j'avoue que le livre est resté un moment sous mon lit à prendre la poussière!
Et bien... euh... comment dire... ce n'est pas avec ce livre que je vais m'enamourer des teutons tant ce livre était... euh... le mot le plus juste pour le décrire... "chiant", oui, c'est ça, CHIANT. Je crois que je n'avais jamais autant baillé en lisant. J'avais l'impression de lire du "rien".
Pour décrire l'écriture d'Hermann Hesse, je dirais qu'elle se rapproche de celle de Zola ou de Balzac mais sans le talent! Oui, je sais, l'écrivain en question a obtenu le Prix Nobel de littérature en 1946 mais il faut croire que ce n'est pas forcément un gage de qualité... Et puis, au moins, lui est mort, je n'aurai donc pas de problèmes en disant ce que j'en pense... ;)
Alors, de quoi ça parle? La nouvelle qui donne son titre à cet ouvrage met en scène un peintre, Klingsor, qui tente, au soir de sa vie, de faire le bilan d'une existence désordonnée, marquée par ses nombreuses angoisses, ses cicatrices d'enfant jamais refermées et ses nombreuses conquêtes féminines. Condamné à devenir bientôt aveugle, il peindra une ultime toile, un autoportrait contenant la part d'ombre et de mort indispensable à toute grande œuvre.
L'angoisse, l'amour, la mort, voici les grands thèmes sont ici traités. ?«La scierie du marbrier» explore les paradoxes de l'amour. «Ame d'enfant» retranscrit les terreurs étranges des univers d'enfance. «Klein et Wagner» montre un homme qui s'égare dans ses labyrinthes intimes. Quatre nouvelles, qui sont quatre récits aux sourdes pesanteurs.
"Le dernier été de Klingsor" de Hermann Hesse - Ed. Calmann-Lévy - 16 euros.
Prochaine lecture : "Je ne souffrirai plus par amour" de Lucía Etxebarria.