Il y a certaines semaines qui sont, politiquement parlant, bien remplies ! Cette semaine, on peut dire que nous avons été gâtés : entre les réquisitions du Procureur de la République demandant une peine de 18 mois de prison à l’encontre de Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, impliqué dans le procès dit « Clearstream » ; les ambitions du fils du Président de la République qui a annoncé lors d’une interview télé sur France 2 qu’il renonçait finalement à la présidence de l’EPAD (l’un des plus gros quartier d’affaires européens brassant des millions d’euros) ; les députés de la majorité présidentielle qui commencent doucement à faire de la résistante et n’ont pas voté la totalité de la réforme des collectivités territoriales; l’élection puis l’arrivée à l’Assemblée Nationale d’un judoka médaillé olympique; bref on ne savait où donner de la têtes dans cette déferlante médiatique !
Et le Mouvement Démocrate ? Vendredi matin, Corinne Lepage, députée européenne et vice-présidente du Modem a indiqué le lancement de son club de réflexion tout en précisant qu’elle ne prend pas ses distances avec le leader centriste mais qu’elle estime - à juste titre ? - qu’il manque de démocratie au sein du parti et de fluidité dans les rouages. Pas faux. Il est indéniable que c’est une habille communication politique à la veille du Conseil national du Modem qui a lieu ce samedi. La question du projet du parti et la préparation d’un Congrès extraordinaire début décembre à Arras, ainsi que la question des élections régionales est au cœur de cette réunion. Il en fut de même lors du bureau départemental du Modem Val de Marne auquel j’ai participé vendredi soir à Joinville le Pont. Plusieurs questions centrées sur les élections régionales : comment être candidat à la candidature, qui sera candidat, dans quelles conditions financières, position éligible ou pas, quelle stratégie de campagne et axe majeur de celles-ci ? Des questions nécessaires pour que le parti avance de nouveau de manière constructive et soit en ordre de bataille. Il faut reconnaître que le Modem garde encore des séquelles de la campagne des élections européennes et du score décevant qui en a résulté. Nous avons perdu l’image fondatrice de notre mouvement : un parti profondément européen qui se soucie de l’avenir de l’Homme dans un cadre où l’Europe a un rôle incontournable à jouer. Nous n’avons pas su présenter aux Français notre idéal européen. Je ne vais pas refaire la campagne, plusieurs commentateurs l’on déjà fiat : analyser nos erreurs passées pour mieux rebondir et proposer aux Français en déshérence un autre projet de société. Nous n’avons pas des solutions à tous les maux de la société française et se serait mensonger de l’affirmer. C’est pourquoi nous devons continuer à travailler pour obtenir des solutions concrètes et applicables pour être de nouveau audibles auprès de nos concitoyens.
J’avoue être effarée lorsque j’entends certains cadres, dirigeants et même militants du partii, qu’ils espère atteindre 8 à 10 % des suffrages, l’obsession du chiffre et l’on finit par oublier la seule obsession qui vaille : l’espoir à faire renaître auprès des Français.
Alors que faire ? Quitter le parti, comme tant d’autres élus ET militants en raison des déceptions électorales ou des attitudes de certains responsables politiques ? Rester à l’écoute des prochains discours et positionnement du leader démocrate afin de redonner l’envie de se battre sur le terrain et défendre nos valeurs humanistes ? Attendre le déroulement de la désignation interne des candidats pour les listes départementales et le résultat des prochaines élections de mars 2010 ? Toutes ces questions sont légitimes. Je comprends que certains membres du Modem sont las d’attendre une réponse claire et ferme, une réponse qui se fait tant désirée…