Il avait aussi un complice blanc qui était chargé de relever les attitudes des gens après son passage. Lui aussi était muni d'une caméra cachée dans sa boutonnière. Son reportage qui s'intitule Schwarz auf Weiß (Noir sur Blanc) est sorti dans les salles allemandes jeudi soir.
Un constat affligeant s'impose le racisme est bien présent en Allemagne, durant tout le film, les spectateurs ont pu voir le journaliste se faire rembarrer plus ou moins directement, subir des moqueries, être victimes de mensonges et de flambée des prix, voire être humilié. Les commentaires recueillis par le complice sont des plus révélateurs.
L'AFP note que dans l'une des salles (à Berlin) où le film a été projeté, le malaise était palpable entre rires masquant une gêne profonde et soupirs exaspérés.
Pour autant, le film n'a pas recueilli que des critiques positives. La méthode employée par le journaliste est décriée par certains de ses confrères. Le Welt écrit notamment que le déguisement du journaliste « a quelque chose de mauvais goût et de perfide ».
À l'Initiative des personnes noires en Allemagne, on regrette « comme souvent quelqu'un parle pour nous au lieu de parler avec nous ». Le film aurait certainement été mieux accueilli si le « rôle » avait été donné à une personne de couleur.
La vidéo ci-dessus montre la transformation de Günter Wallraff , le journaliste y fait quelques confidences sur ce qu'il s'attend à vivre. Bien évidemment, la vidéo est en allemand et n'est pas sous-titrée.