Fébrile dans la brume

Publié le 23 octobre 2009 par Irene

Comme toutes les célibataires allergiques au cambouis et aux joints de culasse, je vais à reculons chez le garagiste (remarquez, l'essentiel, c'est que la voiture finisse par y arriver), et ma Carte Bleue se fait toute petite dans mon portefeuille. Elle devient bleu pâle, même. Capital et Envoyé spécial m'ont appris à faire preuve d'une suspicion légitime à l'égard de cette corporation. Comment voulez-vous que je vérifie, moi, si mes coupelles d'amortisseurs sont nases ? Dire qu'un vin est bouchonné, OK, qu'un bouquin est écrit avec les doigts de pied, très bien, qu'un plat est complètement loupé, aussi. Mais les coupelles d'amortisseurs, non. Je ne m'y résoudrai jamais. Et comme pour achever de me convaincre que je n'ai plus grand chose à faire au volant d'une auto, j'ai tourné plus de vingt minutes ce soir, avant de pouvoir me garer.
Pour un peu, j'aurais perdu tout le bénéfice du triptyque piscine-jacuzzi-sauna que je me suis offert ce soir, avec Marie. A propos, allez faire un tour sur son blog, elle y parle de l'expo Camille Claudel au château du Rivau… et d'un nu collectif de Spencer Tunik organisé avec Greenpeace… dans les vignes de Bourgogne pour sensibiliser aux risques du réchauffement climatique. Vous imaginez, un nu collectif dans un vignoble de pineau d'Aunis ? Ça laisse songeur…
On a eu un début de fou rire en nous installant dans cette enveloppante purée de pois qu'est le hammam. En commençant à papoter, je me suis dit : et si j'avais des ennemis invisibles dans ce bain turc embrumé (pléonasme) ? Marie a commencé à siffloter "tea for two, and two for tea…". Mais bon, on n'a croisé ni ennemi(e), ni Bourvil, ni de Funès. En attendant, Margaux a toujours mal au dos et Margaux va vraiment vendre sa Twingo !
Photo : Boire ou conduire, il faut choisir ! J'arrête de conduire. Vélo ou auto ? Y a pas photo, demandez à M. Hulot.