« Dr Hàns im Schnockeloch,
Hett àlles wàs er will,
Un wàs er hett,
Dàs will er nitt,
Un wàs er will, Dàs hett er nitt.
D'r Hàns im Schnockeloch
Hett àlles wàs er will »
En cela, certains font penser à ces rameurs prêts à partir à l’assaut de l’Océan mais qui n’arrivent jamais à couper les amarres et qui souhaitent faire bouger les choses sans faire la moindre vague. Est-ce cela le mal alsacien ?
Le « Hansimschnockelorisme » est-il quelque part la pathologie héritée de cette psychanalyse de l’Alsace que l’on doit à Frédéric Hoffet ? Est-il soujacent dans le livre d’Adrien Zeller où celui-ci rêve éveillé d’une « France forte de ses régions » ?
Comment ne pas analyser à partir de cela, toutes les manifestations politiques à venir dans notre belle région ?
L’absence d’engagement personnel et profond de certains, la quête des places d’autres, les envies de certains qui ayant profité toute leur vie de l’immobilisme hésitent aujourd’hui entre profiter sagement d’une retraite ou se racheter une conscience sur fond d’agitations archéo-adolescentes… Tout cela illustre à la perfection le sens profond de cette chanson qui n’est peut-être pas devenue par hasard l’incarnation de l’esprit alsacien, un esprit certe malmené par l’Histoire et les centralismes qu’ils fussent jacobins ou prussiens.
La réponse finale, ce sera à chacun de l’apporter tout en notant justement que « le Hans Im Schnockeloch a tout ce qu’il veut, mais ce qu’il a il le veut pas et ce qu’il veut, il ne l’a pas » …
STB
NB : Point de leçon de morale dans ce texte, chacun porte ses choix, ses erreurs, mais peut-être sommes nous tous quelque part des « Hans im Schnockeloch alsaciens » ?