Blog d’expats #4 : La Fille, professeure de français

Publié le 24 octobre 2009 par David Talerman

Voici un nouveau portrait d'expat. "La Fille" est arrivée voici bientôt deux ans en Suisse pour y suivre son mari (le Gars). Fraîchement arrivé de Paris, ces deux français nous ont fait part dans leur blog, au travers d'anecdotes, de commentaires et d'étonnements, de leur installation en Suisse et de la création de l'entreprise de la Fille. La Fille est l'une des instigatrice des mercredis Frouze à Lausanne, une réunion de Français expatriés en Suisse romande.

Un heureux événement, la naissance de Maximilien, est venu combler de bonheur les deux parents : la vie en Suisse semble donc bien leur réussir...

Identité

Qui es-tu ? La Fille

De quel pays es-tu originaire ? De France

Depuis combien de temps travailles-tu en Suisse ? Depuis mai 2008 pour le travail (mais arrivée en novembre 2007)

Frontalière ou résidente ? Résidente (permis B)

Es-tu venu seule ou en famille ? En famille, avec mon mari.

Quel est ton métier ? Je suis professeure de Français indépendante.

Dans quel canton travailles-tu ? Vaud.

Ton recrutement en Suisse

Comment (par quel canal) as-tu trouvé ton job en Suisse ?

Mon mari avait répondu à l'annonce d'un cabinet de recrutement situé à Paris. Pour ma part, j'ai créé mon entreprise une fois sur place.

Te rappelles-tu de ta phase de recrutement ? Comment s’est-elle passée, et qu’est-ce qui t’a marqué ?

Pas de phase de recrutement pour moi donc. La création de mon entreprise s'est bien passée, très simplement. La création en elle-même engendre plus de frais qu'en France et un peu plus de "paperasse", car il faut prouver son statut d'indépendant. Mais j'ai été bien informée et les démarches se font assez facilement par Internet et grâce à des interlocuteurs collaboratifs. Surtout, les charges sociales sont bien moins élevées qu'en France, ce qui donne plus de chance à l'entreprise de perdurer.

Quels conseils (en terme d’emploi) donnerais-tu à ceux qui veulent travailler en Suisse ?

Bien cibler les entreprises qui nous intéressent. Faire des candidatures (ou de la pub dans mon cas) personnalisées.
Pour une création d'entreprise, savoir que les gens s'attendent à un niveau de qualité élevée, et donc agir en conséquence.
Ne pas être "trop français", c'est-à-dire être critique ou moqueur, parler directement des problèmes, être trop fantaisiste ou décalé : les Suisses ne comprennent pas tellement cet état d'esprit.

Ton arrivée en Suisse

Qu’est-ce qui a été le plus difficile lors de ton installation ?

La quête d'un appartement a, de mon point de vue, généré le plus de stress, mais finalement, on a trouvé ce que l'on cherchait ! Sinon, l'installation ne m'a pas semblé difficile. Les Suisses sont sympathiques et rendent volontiers service. Si on est ouvert et prêt à s'adapter à une mentalité un peu différente, c'est facile de s'intégrer, et finalement amusant.

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué sur le plan culturel en arrivant en Suisse ?

J'ai trouvé (je trouve) Lausanne et sa région très dynamique. Il y a beaucoup de festivals, de musées, d'expositions, etc. Chacun peut y trouver son compte.

Vie au travail

T’a-t-on fait ressentir que tu étais étranger(gère) ?

Je ne suis pas vraiment concernée compte tenu de mon activité. Cela dit, j'ai des élèves suisses et je n'ai jamais eu de soucis avec eux, même si je ne maîtrise pas encore toutes les subtilités du système scolaire vaudois.

Tes relations avec les Suisses

Comment juges-tu tes relations avec les Suisses (au travail et dans la vie de tous les jours) ?

Agréables. Les Suisses sont toujours polis. J'ai un peu plus de difficultés avec les Suisses allemands qui ne partagent pas toujours mon humour et qui sont plus stricts que les Romands. Cela étant, une fois qu'on a compris qu'il faut respecter les règles, c'est beaucoup plus simple.

As-tu des amis suisses ? Français ? Étrangers ?

Des amis français grâce aux Mercredis Frouzes, des amis étrangers grâce à mes cours, mais je n'ai pas de relations très suivies avec des Suisses (pas au point de les qualifier d'amis).

L’heure du bilan

Te sens-tu intégré ?

Oui, très bien.

Comment juges-tu ta vie actuelle (par rapport à ta vie avant de venir travailler en Suisse) ?

Bien meilleure en termes de qualité de vie, de plaisir à travailler. J'aime beaucoup ma vie actuelle.

As-tu la nostalgie du pays ?

Pas vraiment. Plutôt la nostalgie de certains produits, notamment alimentaires. Et encore, on s'y fait, finalement !

Consultez le blog de La Fille Ya le feu au Lac


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