En automne, ne jetez plus !
Tout déchet végétal peut nourir d’autres plantes. Une solution écolo et économique pour enrichir la terre.
Annie Lagueyrie-Kraps
Les feuilles mortes
Pratique
- Les broyer en les ramassant avec la tondeuse. Le mélange gazon/feuilles sera prêt à composter, l’humidité de l’un compensant la sécheresse des autres.
- Les stocker. Si vous avez peu de pelouse et beaucoup de feuilles , disposez-les dans un bac à compost découvert ou en tas, cerné d’un simple grillage, en attendant de pouvoir les utiliser.
Les mauvaises herbes
Pratique
- Les éliminer avant qu’elles ne produisent des graines qui vont se ressemer un peu partout.
- Les arracher avec les racines puis les laisser faner complètement sur le sol : le chiendent doit sécher au moins deux semaines au soleil pour être recyclé et ne pas ressuciter !
- S’en servir pour alimenter le compost.
Les dernières tontes
En automne, elles sont abondantes mais le gazon est gorgé d’eau, lourd et volumineux à transporter, impossible à incinérer.
Pratique
- Tondre son gazon un jour de beau temps.
- Ne pas ramasser l’herbe et la laisser sécher une journée au soleil. Puis passer la tondeuse une deuxième fois avec le bac.
- L’ utiliser pour le paillage et le mulching ou pour alimenter le compost.
Les déchets de taille
Pratique
- Pour de petites quantités, amasser les déchêts dans une grande poubelle et découper le tout à la cisaille à haie.
- Pour une plus grande quantité, louer ou acheter un broyeur électrique, suffisant pour une utilisation domestique dans un jardin moyen et vraiment peu bruyant.
Les plantes fanées
Pratique
- Un bon compostage à chaud permet d’utiliser toutes ces plantes fanées et détruira, par la même occasion, les germes de maladies (mildiou, rouille, oïdum…).
- Dans le doute, mieux vaut les incinérer, c’est un moyen simple de purification.
3 méthodes de recyclage
1 Le paillage et le mulching
Quels matériaux utiliser ? Les déchets de taille broyés sont parfaits pour pailler entre les haies et les arbustes. Feuilles mortes et tontes mélangées protégeront en hiver les parcelles non cultivées au potager. Paillez les légumes (choux, poireaux, artichauts) avec des feuilles mortes ou des fougères sèches.
2 Le BRF (bois raméal fragmenté)
Cette dénomination récente nous vient du Québec où la technique a été utilisée avec succès. Contrairement au paillage, qui reste superficiel, cela consiste à incorporer du petit bois broyé dans les premiers centimètres du sol. Après décomposition par les micro-organismes qui s’en nourrissent et la digèrent (champignons, bactéries, insectes, vers de terre), cette matière organique peut servir d’engrais aux plantes cultivées.
Quels matériaux utiliser ? Les tailles de haies sont tout indiquées, d’autant qu’on n’inclut dans le BRF que des rameaux au diamètre inférieur à 7 cm en moyenne (ce qui est déjà assez gros). Au-delà, le bois (comme notre squelette) contient surtout des éléments assurant sa rigidité, moins riches en nutriments fertilisants.
3 Le compost
Quels matériaux utiliser ? Gazon tondu, feuilles mortes, mauvais herbes, déchets verts de taille, plantes fanées, épluchures. On peut y ajouter un peu de papier, de carton, de sciure, de cendres de bois, des algues. Pour une bonne décomposition, prenez soin de faire sécher les matériaux très humides, d’humidifier au contraire ceux qui sont trop secs et de broyer les plus gros.
Les bacs en pratique
→ Construisez votre bac à compost sur mesure en superposant quatre éléments de 1 m de côté et de 25 cm de hauteur. Couvrez avec une plaque de contreplaqué marine (Compostons, Jean-Paul Collaert, éd. de Terran).
Source : Pleine Vie – Novembre 2009