Hier soir, je suis tombé sur Jean
Sarkozy annonçant qu'il renonçait à se présenter à la présidence de l'EPAD.
Au delà de la satisfaction de le voir reculer face à la vindicte générale, j'ai quand même noté quelques petites choses. Tout d'abord, Jean Sarkozy n'est pas maladroit face à une caméra. Il sait
parler, même si, pour ça, il utiliser énormément la rhétorique de son père. Sur le fond, il s'est présenté comme un martyr cédant pour ne pas faire de vagues à ce qu'il présente comme une cabale
montée contre lui. Tout le monde est coupable : la gauche, les médias, les gens, sauf lui. Bien sûr, il méritait ce poste et s'il y renonce, c'est pour mieux nous montrer à quel point il fait
preuve de maturité. A contrario, on peut alors affirmer que son entêtement est une absence totale de maturité dans ce cas...
Face à ce jeune homme livide, j'avais l'impression de voir un gosse à qui on a promis la dernière console de jeux et à qui on vient d'annoncer qu'il ne l'aura pas.
Car c'était quoi la présidence de l'EPAD pour ce jeune parvenu ? Un beau jouet pour se faire mousser et mieux accéder à la prochaine marche le menant inexorablement vers le pouvoir. Sauf que le
monde réel ne lui permettra pas d'y arriver simplement en faisant jouer l'influence de papa. C'était aussi un moyen détourné pour le couple Balkany de régler ses comptes avec Patrick Devedjian qui
avait entrepris une opération de débalkanysation dans les Hauts de Seine. En se servant de Jean Sarkozy, les Balkany savaient qu'ils auraient le soutien de Nicolas Sarkozy et qu'ils ne pourraient
pas perdre face à Devedjian. Si ce dernier ne pourra plus être président de l'EPAD, ce ne sera pas le "pion" Jean qui le remplacera, du moins pour le moment. Reste à virer Devedjian de la
présidence du conseil général des Hauts de seine, toujours en se servant de Jean Sarkozy...
Quand à la présidence de l'EPAD, ne nous réjouissons pas trop vite. Si Jean Sarkozy est parti par la porte, il pourrait bien revenir par la fenêtre car l'an prochain, l'EPAD fusionne avec son
équivalent de Nanterre. On parie que Jean Sarkozy postulera pour ce poste, tout fier de ses six mois d'expérience en tant qu'humble administrateur ?
Dominik
Tags : Jean Sarkozy, présidence de l'EPAD, quartier d'affaires de la Défense, Isabelle Balkany, Patrick Balkany, Patrick Devedjian, Nicolas sarkozy, conseil général
des hauts de Seine, Nanterre, cabale, médias, presse, maturité, népotisme