Alors qu’un navire affrété par Areva quitte ce vendredi Le Havre pour St-Petersbourg, Greenpeace demande au gouvernement français un moratoire sur les exportations de matières nucléaires. Ce moratoire serait décrété jusqu’à ce qu’aboutissent les enquêtes en cours (notamment celle ouverte par le parquet d’Aix-en-Provence suite à la découverte de dizaines de kilos de plutonium sur le site de Cadarache).
Grenpeace demande également à EDF, à Areva et au CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) de faire preuve de plus de transparence. Ces trois organismes doivent publier avec précision les informations sur les flux de toutes les matières nucléaires : où elles se trouvent, en quelles quantités, sous quelles formes, quelles sont les destinations de ces matières, etc. ?
Le départ de ce navire en direction de la Russie illustre une fois de plus le bien-fondé de nos revendications. Nous ne connaissons que partiellement le contenu de ce cargo et ne savons pas ce qu’il deviendra une fois arrivé à destination. Comme d’habitude, les réponses manquent. Au lendemain des scandales concernant le stockage de déchets nucléaires en Russie et la découverte de kilos de plutonium « perdus » à Cadarache, il est intolérable que les industriels du nucléaire, EDF et Areva, continuent en tout impunité ce trafic. Il est inacceptable que ces entreprises et le gouvernement français agissent toujours dans la plus grand opacité quand il s’agit de nucléaire.
Avec nous, demandez plus de transparence et un débat sur le nucléaire qui n’a jamais eu lieu au grand jour. Ecrivez au ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo, pour lui demander que le gouvernement décrète un moratoire sur les exportations de matière nucléaires jusqu’à ce que les enquêtes en cours aboutissent et que nous en sachions plus sur le circuit de ces déchets.
Dans le cas contraire, Greenpeace mettra tout en œuvre pour empêcher la poursuite de ces exportations de déchets nucléaires.
Ecrivez à J-L Borloo pour lui demander un moratoire immédiat