Je ne suis pas le dernier à taper sur les administrations et, notamment, sur leur lenteur dès qu’il s’agit de fournir un service concret et mesurable à l’administré. En général, et c’est vrai surtout lorsqu’on en a un besoin relativement urgent, la République a ce don inné pour prendre votre temps, mesurer chaque effort qu’elle pourra faire pour bien vous faire sentir qui, dans la relation administration / citoyen est le maître.
Rappelons que, par exemple, lorsqu’un propriétaire légitime veut faire expulser un squatteur de chez lui, il peut s’estimer heureux si la procédure prend moins de deux ans.
Mais il y a des fois où, extraordinairement, l’administration sait plier en quelques poignées d’heures un travail qui, d’habitude, peut prendre des jours, des semaines, voire des années.
Par exemple, pour expulser une lycéenne.
Il aura ainsi fallu à peine 24H pour arrêter la terroriste internationale (vu la rapidité d’action, il s’agit au moins d’une chef d’un gang à côté duquel Al Qaïda passe pour une amicale de séniors) et l’expulser à Brazzaville, avec son dangereux sac-à-dos d’écolière pour tout bagage.
Sa mère, qu’elle n’a pas eu l’autorisation de contacter lors de son éjection hors du pays, est en situation régulière mais la lycéenne-ninja a eu le mauvais goût d’être majeure.
A vu de nez, cette affaire va provoquer quelques malaises.